ROBIN DES BOIS, de Ridley SCOTT
l’Histoire :
en 1199, le Royaume d‘Angleterre connaît de sombres heures. Le Roi Richard Cœur de Lion, parti dix ans plus tôt libérer Jérusalem pour la Troisième Croisade, a échoué dans sa tentative, et entreprend un périlleux voyage de retour à travers l‘Europe, et ses royaumes rivaux.
Pour permettre le retour de Richard et de son armée en Angleterre, des impôts très lourds sont prélevés sur une population misérable. Pauvres et affamés, des enfants sans père se réfugient dans la forêt de Sherwood, voisine de la ville de Nottingham, et pillent les maigres réserves de nourriture amassées par Marian Loxley pour aider ses gens. Richard Cœur de Lion, accompagné de Lord Robert Loxley, l’époux de Marian, arrive à Châlus, en plein cœur de la France, et entame le siège du château fort local. Des combats épuisants opposent l‘armée de Richard aux français. Un archer vétéran, Robin Longstride, et ses compagnons de guerre se distinguent par leur bravoure au cœur des batailles.
À la Cour d‘Angleterre, les complots politiques se multiplient, avec l‘annonce du retour imminent de Richard en son royaume. Ce qui inquiète surtout son frère cadet, le Prince Jean, ambitieux mais influençable, qui conspire pour s’emparer du trône, malgré l‘opposition des barons fidèles au roi, menés par William Marshal. Contre l’avis de sa mère Aliénor d’Aquitaine, Jean épouse Isabelle d‘Angoulême, jeune nièce du Roi de France Philippe II, dans le cadre d‘une alliance politique contre Richard. L’envoyé de Jean auprès du Roi de France, Godfrey, un noble sans scrupules, rencontre en secret ce dernier et prépare une embuscade en Bretagne, dans la forêt de Brocéliande, pour assassiner le Roi d‘Angleterre. À Châlus, Robin est salué par Richard pour son courage, mais ose critiquer sa conduite durant la Croisade, et, en châtiment, se retrouve mis au pilori avec ses camarades. Menant la charge contre le château, Richard Cœur de Lion est tué par un carreau d‘arbalète. Robin profite de la confusion pour s‘enfuir avec ses amis – Little John, le jeune Jamie, Will Scarlet et Allan A‘Dayle – et rejoindre l‘Angleterre au plus vite. Ils traversent la forêt de Brocéliande, où Sir Robert Loxley, ramenant la couronne du défunt roi à Londres, est attaqué par Godfrey et les soldats français…
La Critique :
«Bienvenue à Sherwood, Milady !».
Robin des Bois… souvenirs de ma toute première séance de cinéma ! J’étais tout petit quand ma mère m’emmena voir, avec ma grande sœur, le dessin animé des studios Disney, gentille relecture animalière des exploits de l’archer de Sherwood. Dans un cinéma délabré de ma bonne ville natale de Saint-Yrieix-la Perche (Haute-Vienne – goûtez nos excellentes madeleines), la projection fut interrompue plusieurs fois, la bobine du film se cassant dans le vieux projecteur. Des puces grouillaient dans la salle, paraît-il. Ce vieux cinéma agonisa encore quelques années, avant de fermer définitivement. Il s’appelait le Ludo… Appelez ça une coïncidence ou un signe de ma future grande passion. Si le souvenir du film s‘effaça vite dans ma mémoire, le nom et la légende de Robin des Bois allait rester quelque part dans mon petit monde imaginaire, parmi les grands noms de l’aventure de cape et d’épée, Zorro ou d’Artagnan. Qui sait ? Enfant, en me promenant près des petits bois de ma région, je me suis peut-être imaginé faire partie des Joyeux Compagnons, narguant l’usurpateur Prince Jean, et le brutal Shérif de Nottingham ?
Autre coïncidence, des années plus tard… on m’apprit que ma ville natale était traversée par le circuit touristique de la Route Richard Cœur de Lion ; le fameux Roi d’Angleterre, celui-là pour qui Robin des Bois s’était battu dans les légendes, n’était en fait jamais rentré des Croisades pour châtier son vilain petit frère Jean ; il trouva la mort devant le château de la ville voisine de Châlus, après onze jours d’agonie, la faute à un carreau d’arbalète français… Blessure de guerre mortelle, survenue durant une période de conflits incessants entre les Rois d’Angleterre maîtres de l’Aquitaine, et leurs rivaux les Rois de France, sur fond de Croisades.
Voilà donc mes premières «connexions» avec l’univers de Robin des Bois, me faisant aller entre la réalité historique et la légende trépidante.
Connexions alimentées bien sûr aussi par les innombrables versions du mythe créé autour du personnage, qui a traversé les siècles pour devenir partie intégrante de la culture populaire. Une imagerie largement alimentée par le Cinéma, via les classiques avec Douglas Fairbanks en 1922, et surtout Errol Flynn dans la version Technicolor de 1938, signée Michael Curtiz et William Keighley, classique délicieusement suranné et porte-étendard du genre «swashbuckler» alors à la mode à Hollywood. Un genre franchement parodié (par John Cleese dans BANDITS BANDITS, Mel Brooks, ou même Shrek…), souvent revisité entre versions plus ou moins fidèles, du nostalgique LA ROSE ET LA FLECHE de 1976 avec Sean Connery et Audrey Hepburn, superbes Robin et Marian vieillissants, à la plus connue version «rock’n roll» de 1991 due à Kevin Reynolds, avec un improbable Kevin Costner (et son accent western si reconnaissable !), l’indispensable Morgan Freeman, la charmante Mary Elizabeth Mastrantonio, Alan Rickman déchaîné en odieux Shérif, et Sean Connery, encore lui, en guest star royale.
Voilà les longs préambules nous menant à ce ROBIN DES BOIS 2010 démythifié, revu par un cinéaste expert ès épopées impitoyables, Sir Ridley Scott, qui boucle une fructueuse dernière décennie, avec à son actif des GLADIATOR, LA CHUTE DU FAUCON NOIR, KINGDOM OF HEAVEN, AMERICAN GANGSTER. Scott qui retrouve pour la cinquième fois son parfait binôme, «Maximus» Russell Crowe, aux côtés de la grande Cate Blanchett. Le scénariste Brian Helgeland (MYSTIC RIVER, L.A. CONFIDENTIAL, MAN ON FIRE), également réalisateur d’un CHEVALIER plaisant et aussi très «rock‘n roll», s’est associé à Scott pour recréer le climat d’une époque médiévale qui tranche radicalement avec la légende dorée de Robin des Bois. Certes, en bons hommes de spectacle, les deux hommes nous livrent avant tout un récit d’aventures truffé de batailles spectaculaires, mais ils se sont surtout accordés pour démythifier une époque rude : l’Europe de la fin du 12ème Siècle, théâtre de luttes seigneuriales, de conflits sanglants et d’une misère sociale extrême, n’ayant donc rien à voir avec la joyeuse ambiance des films d’Errol Flynn dans ses magnifiques collants…
À la vision de la dernière scène de KINGDOM OF HEAVEN, montrant la rencontre du chevalier Balian (Orlando Bloom) avec le Roi Richard en partance pour la Terre Sainte, on devinait déjà l’envie de Ridley Scott de traiter sous un angle réaliste les origines de Robin des Bois. Le cinéaste ne s’en cachait d’ailleurs pas dans ses commentaires sur son film ; il envisageait, dans les ébauches du scénario de KINGDOM, de conclure l’histoire en menant Balian en Angleterre et de lui faire endosser la future identité de Robin. Idée abandonnée, mais l’envie de s’emparer du mythe était déjà là. Son ROBIN DES BOIS se pose donc au final comme une suite «indirecte» de son épopée des Croisades – beau film au montage hélas tronqué lors de sa sortie en salles, et qui devient un pur chef-d’œuvre dans sa version intégrale sortie en DVD. Avec l’apport de Helgeland, Ridley Scott revient à un thème qui l’obsède depuis le début de sa carrière, la Chevalerie. Avec tout ce que ce mot implique d’imagerie héroïque, de duels, d’amour courtois et de code d’honneur respectés ou trahis entre de puissants antagonistes. Pratiquement toute sa filmographie est nourrie de ces thèmes : clairement annoncé par les titres évocateurs de DUELLISTES, BLADE RUNNER, GLADIATOR, définissant autant de guerriers obsessionnels affrontant en combat singulier de redoutables adversaires (incarnés par Harvey Keitel, Rutger Hauer ou Joaquin Phoenix), l’esprit de chevalerie est aussi omniprésent dans LEGEND (Tom Cruise «intronisé» chevalier blanc, à la rescousse d’une princesse en péril) et bien sûr dans ses épopées KINGDOM OF HEAVEN et 1492 : CHRISTOPHE COLOMB. De façon plus inattendue, le thème revient aussi, dissimulé dans ses films contemporains, que ce soit les films policiers (TRAQUEE, notamment, et sa romance entre un flic du Queens et une «princesse» de Central Park), ou une brève mention dans LA CHUTE DU FAUCON NOIR (le dessin d’un soldat avant la bataille, illustrant un Samouraï dans une forêt sortie des récits d‘Akira Kurosawa)… même le final d’ALIEN prenait des allures de combat héraldique entre une Saint-Georges des temps futurs, Ripley (Sigourney Weaver) et son Dragon, l’Alien… même le calamiteux G.I. JANE perpétuait aussi une forme de chevalerie «médiatique» désabusée, par le personnage de Demi Moore, championne désignée de la lutte politique d’une sénatrice ambitieuse…
ROBIN DES BOIS est en quelque sorte l’aboutissement des obsessions «chevaleresques» de Ridley Scott, qui enracine la mythologie dans la réalité la plus crue. Le choix du cinéaste et de son scénariste de situer un moment important de l’action dans la Forêt de Brocéliande n’est pas le fruit du hasard. Tout en jouant sur le souci de réalisme historique – Brocéliande existe réellement, non loin de Rennes en Bretagne, et est donc un endroit tout à fait plausible pour le voyage de notre héros -, Ridley Scott n’allait certainement pas passer à côté de la légende du Roi Arthur, inspirée par cette célèbre forêt. Le rappel est tout à fait évident lorsque Robin prête serment de loyauté sur l’épée d’un seigneur mourant. On se retrouve en pleine légende arthurienne, si magnifiquement évoquée en 1981 par EXCALIBUR, le film de John Boorman, dont Scott est d’ailleurs un grand admirateur. Le scénario de Brian Helgeland sait très bien tenir compte de cet esprit «arthurien», en évoquant avec finesse l’histoire d’amour naissante entre Robin et Marian. Une véritable histoire de «fin’amor» entre le guerrier désillusionné et la dame de haut rang. Un amour courtois qui ne signifie pas amour platonique, la romance est à l’image de l’époque, charnelle et naturaliste. Le scénariste s’amuse en créant des dialogues à double sens («A good night/ a good knight») autour de cette relation, contrebalancée par les mœurs paillardes des camarades de Robin, joyeux larrons appréciant les girondes villageoises de Nottingham ! On reconnaît là la touche de grivoiserie légère propre au scénariste-réalisateur de CHEVALIER, dans lequel Geoffrey Chaucer (génial Paul Bettany) jouait un rôle important. L’esprit de l’auteur anglais des CONTES DE CANTERBURY, prédécesseur historique de notre Rabelais national, est présent dans cette évocation sans fard des mœurs du Moyen Âge. Le personnage du bon gros Frère Tuck va d’ailleurs dans ce même sens. Le brave moine aux appétits bien terrestres (son nom, «Tuck» signifie «ripaille» en anglais) n’est apparu qu’assez tard dans les récits sur Robin des Bois, eux-mêmes inspirés par les écrits de Chaucer et Rabelais… le choix de Mark Addy, qui a d’ailleurs joué dans CHEVALIER, renforce ce traitement «à la Chaucer» de l’épopée.
Suivant la même idée d’implanter la fiction dans la réalité historique, Ridley Scott et son scénariste reviennent aussi aux racines mêmes du personnage de Robin. Le texte déroulant qui ouvre le film pose la question de la nature même du héros. Quelques notes glanées chez le Grand Oracle Wikipédia sur les origines de l’histoire de Robin des Bois montraient que, d’un récit à un autre, ce dernier passait du statut de paysan révolté à celui de brigand assassin sans foi ni loi, de l’aristocrate révolté partisan de Richard Cœur de Lion à celui de justicier rendant aux pauvres ce qu’il prend aux riches… le tout au gré des thèmes et des courants littéraires alors en vogue selon le contexte. Le nom original du héros, qui est aussi celui du titre du film, porte autant à confusion en français qu‘il traduit sa nature profonde, en anglais. Robin Hood ne devrait pas se traduire par Robin des Bois (ce serait alors «Robin Wood»), mais plutôt «Robin à la Cagoule» (désignant un élément vestimentaire de l‘époque)… un double sens en découle : dès le 13ème Siècle, le nom générique «Robehood» désignait à la fois les brigands réfugiés dans les bois d‘Angleterre, et leurs actes de brigandage… Symboliquement, donc, «Robin Hood» représente l’homme qui, se dressant contre un pouvoir absolu corrupteur, se met volontairement hors la loi, en rejoignant la forêt, lieu par excellence de la vie primitive opposée à la civilisation… ce qui explique peut-être le contresens, finalement logique, de la traduction française !
ROBIN DES BOIS est à la fois le personnage central, et, à l’instar des DUELLISTES, BLADE RUNNER et GLADIATOR, l’incarnation de son propre symbole, lié aux ravages de la guerre. Ridley Scott aborde ici un thème particulièrement riche, d’autant plus qu’il demeure présent encore de nos jours dans l’imaginaire collectif contemporain. Robin des Bois, qu’il soit réel ou légendaire, a une forte valeur de symbole politique. Voyez aussi comment tant de grands personnages rebelles se sont approprié inconsciemment le mythe de Robin en prenant le maquis contre des autorités corrompues : Che Guevara, le Sous-Commandant Marcos, Phoolan Devi la «Reine des Bandits», etc. se sont souvent vus qualifiés de «Robin des Bois» contemporains. Faisant de son Robin une sorte de maquisard médiéval, héroïque mais aussi ambigu, Ridley Scott a su capter l’esprit même du mythe, incarnation de la révolte populaire face à un pouvoir arbitraire. Lutte représentée dans le film par les conflits et complots opposant à la Cour d’Angleterre les barons, menés par William Marshal (Guillaume le Maréchal, «le Plus Grand Chevalier d‘Angleterre», importante figure historique de la fin du 12ème Siècle, incarné ici par le toujours solide William Hurt), le faible Prince Jean et les agents à la solde du Roi de France. Helgeland et Scott respectent d’ailleurs la vérité historique en annonçant la future signature de la Grande Charte, important texte juridique qui établira en 1215 les bases du tout premier code civil anglais sur le droit aux libertés individuelles. Établissant l’habeas corpus contre l’emprisonnement arbitraire, la Grande Charte sera signée par un Prince Jean rechignant d’ailleurs à l’appliquer, ce qui entraînera d’ailleurs la Première Guerre des Barons en Angleterre, de 1215 à 1217.
Les auteurs de ce nouveau ROBIN DES BOIS ont su bâtir leur récit en respectant le contexte historique : les errements de Richard Cœur de Lion aboutissant à sa mort à Châlus, la rivalité réelle entre Richard et Jean, alimentée par les intrigues de leur mère Aliénor d’Aquitaine, la montée au pouvoir en France de Philippe II (le futur Philippe Auguste, vainqueur de Bouvines. Vive la France qui gagne !)… l’arrière-plan historique et politique de l’époque est fidèlement recréé, comme sans doute il n’a jamais été conçu auparavant dans un film sur Robin des Bois.
Côté mise en scène, Ridley Scott met à profit son immense expérience de cinéaste à grand spectacle pour nous livrer, plus qu’un film d’aventures médiévales, un vrai film de guerre ! La bande des «Joyeux Compagnons» de Robin – Petit Jean, Will Scarlet… -, démythifiée par le scénario de Helgeland, devient sous les caméras de Ridley Scott un véritable commando de durs à cuire, une horde sauvage n‘ayant rien à envier à Sam Peckinpah et aux films de «durs à cuire» des années 60, comme LES SEPT MERCENAIRES, LES PROFESSIONNELS, etc. Et oui, ROBIN DES BOIS assume aussi ses airs de western !
Dans son récit, Scott cite par ailleurs des classiques inattendus : une scène de danse et séduction entre Robin et Marian, au son de la ballade celtique «Women of Ireland» familière à ceux qui ont vu BARRY LYNDON, et un grand finale furieux et barbare, où il est fortement question d’un débarquement militaire sur une plage… quand la scène s’attarde sur des fantassins entraînés au fond de la Manche par le poids de leurs armures, l’hommage au SOLDAT RYAN de Steven Spielberg est évident ! Autant qu’à la bataille finale d’ALEXANDRE NEVSKI d’Eisenstein, avec son lac gelé se brisant sous le poids des Chevaliers Teutons…
Aidé par le travail de son chef-opérateur de GLADIATOR, John Mathieson, Ridley Scott reconstitue une époque âpre, sauvage, avec le sens du détail visuel qu’on lui connaît. Les clichés romantiques du vieil Hollywood sont bien loin, la France et l’Angleterre moyenâgeuse sont ici décrites dans toute leur froide brutalité. Accompagnée par la percutante musique de Mark Streitenfeld (un des disciples les plus doués de Hans Zimmer), l’action est épique et violente, frontale et dérangeante, comme dans cette scène de mise à sac du village de Nottingham qui, restant dans l’optique «film de guerre» appliquée par le réalisateur, évoque les souvenirs des villages martyrs de la 2ème Guerre Mondiale.
Les acteurs sont irréprochables. Chez les seconds rôles, outre le truculent Mark Addy et ses abeilles, et William Hurt, saluons surtout les prestations du grand acteur suédois Max von Sydöw, dont la diction et la tenue shakespearienne font une fois de plus merveille, et de Mark Strong, comédien britannique que cette année 2010 couronne nouveau roi des méchants du grand écran, juste après son rôle dans SHERLOCK HOLMES !
Dans le rôle-titre, Russell Crowe impressionne la pellicule, comme à l’accoutumée ! Littéralement «dégraissé» après avoir affiché un solide embonpoint dans ses deux films précédents, BODY OF LIES / Mensonges d’État et STATE OF PLAY / Jeux de Pouvoir, il impose la même puissance physique qu’à l’époque de GLADIATOR, et campe ici un véritable vétéran de guerre. Un Robin désabusé, poussé par les circonstances à incarner un héros qu’il n’est pas, et donc particulièrement complexe sous ses airs de sauvage.
Sa compatriote Wallaby, Cate Blanchett, est une nouvelle fois magnifique. Elle devient une Marian endurcie par les drames, dure à la tache et n’hésitant pas à partir au combat, une vraie guerrière bien éloignée elle aussi du cliché de la demoiselle médiévale en détresse. Portée par ces deux immenses comédiens, la romance à l’écran de Robin et Marian sonne toujours juste, sans sentimentalisme excessif.
Pour l’anecdote, on notera que c’est la seconde fois que «Russ» combat les Français (après MASTER AND COMMANDER) et que Dame Cate défend l’Angleterre avec autant de détermination que face à l’Invincible Armada espagnole dans ELIZABETH L’ÂGE D’OR. Toujours royale, l’actrice australienne serait parfaite pour incarner Boudicca (ou Boadicée), la Reine Guerrière celte qui combattit les Romains – et devint le symbole de l’Angleterre résistante aux invasions…
La flèche a fait mouche !
la note :
Ludovico Hood (mais où es-tu donc, belle Marian ?)
La Fiche Technique :
ROBIN HOOD / ROBIN DES BOIS
Réalisé par Ridley SCOTT Scénario de Brian HELGELAND
Avec : Russell CROWE (Robin Longstride), Cate BLANCHETT (Marian Loxley), Max Von SYDÖW (Sir Walter Loxley), William HURT (Sir William Marshal), Mark STRONG (Sir Godfrey), Oscar ISAAC (le Prince Jean), Danny HUSTON (le Roi Richard Cœur de Lion), Eileen ATKINS (Aliénor d’Aquitaine), Mark ADDY (le Frère Tuck), Matthew MACFADYEN (le Shérif de Nottingham), Kevin DURAND (Little John – Petit Jean), Scott GRIMES (Will Scarlet), Alan DOYLE (Allan A’Dayle), Douglas HODGE (Sir Robert Loxley), Léa SEYDOUX (Isabelle d’Angoulême), Jonathan ZACCAI (Philippe II, Roi de France)
Produit par Russell CROWE, Brian GRAZER et Ridley SCOTT (Universal Pictures / Imagine Entertainment / Relativity Media / Scott Free Productions) Producteurs Exécutifs Michael COSTIGAN, Ryan KAVANAUGH, Charles J.D. SCHLISSEL et James WHITAKER Musique Mark STREITENFELD Photo John MATHIESON Montage Pietro SCALIA Casting Jina JAYDécors Arthur MAX Direction Artistique John KING, David ALLDAY, Ray CHAN, Karen WAKEFIELD, Alex CAMERON, Anthony CARON-DELION, Marc HOMES, Matthew ROBINSON, Mike STALLION, Tom STILL, Mark SWAIN et Remo TOZZI Costumes Janty YATES
1er Assistant Réalisateur Max KEENE Réalisateur 2e Équipe Alexander WITT Cascades Steve DENT
Mixage Son Tony DAWE et John MOONEY Effets Spéciaux Sonores Ann SCIBELLI
Effets Spéciaux Visuels Edson WILLIAMS, Dick EDWARDS, Michael KENNEDY et Richard STAMMERS (Centroid Motion Capture / FB-FX / Hammerhead Productions / Lola Visual Effects / MPC / Plowman Craven & Associates)
Générique de fin créé par SCARLET LETTERS
Distribution USA : Universal Pictures / Distribution INTERNATIONAL : UIP Durée : 2 heures 20