Hammer Time – THOR

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THOR, de Kenneth BRANAGH  

L’Histoire :

Dans le désert du Nouveau-Mexique, près de la petite ville de Puento Antigua, les astrophysiciens Jane Foster et Erik Selvig et leur assistante Darcy Lewis étudient le système stellaire, à la recherche d’anomalies récemment signalées. Sous leurs yeux, un étrange phénomène se produit : une lumière surnaturelle illumine les cieux, puis une trombe surgit de nulle part… sorti de celle-ci, un homme, colosse aux cheveux blonds, erre et est renversé par la voiture de Jane. Indemne, l’homme crie des mots incohérents avant de s’écrouler. Les trois scientifiques viennent-ils de rencontrer un fou… ou un Dieu ?  

En l’an 965 de notre ère, un paisible village de Norvège fut le théâtre d’une guerre impitoyable entre les monstrueux Géants de Glace, et leurs ennemis jurés, les Dieux d’Asgard, protecteurs des hommes. Le Seigneur Odin, Roi d’Asgard, remporta la victoire sur Laufey, Roi des Géants. Ils signèrent un pacte de paix épargnant leurs mondes respectifs. Odin, père de deux fils, Thor et Loki, éleva ceux-ci avec sagesse et justice ; lorsqu’ils auront atteint l’âge adulte, l’un des deux sera choisi comme l’héritier du trône d’Asgard, la cité dorée des Dieux.  

Odin désigne finalement Thor, devenu adulte, et Dieu du Tonnerre, comme son unique successeur. Mais le jour de son intronisation comme Roi d’Asgard, des Géants s’introduisent dans la salle des trésors, et tentent de s’emparer d’un Coffre aux immenses pouvoirs. Guerrier intrépide et puissant, mais aussi vaniteux et impulsif, Thor veut se rendre en Jotunheim, le Royaume des Géants, pour leur faire payer leur trahison. Odin s’y refuse, et interdit à quiconque de désobéir à son ordre. Thor désobéit et entraîne sa bien-aimée, la valeureuse Dame Sif, ainsi que Loki et les Trois Guerriers – Fandral, Hogun et Volstagg – en Jotunheim à ses côtés. L’arrogance de Thor provoque une violente bataille, et la guerre est de nouveau déclarée. Odin, prévenu par Loki, sauve Thor et ses compagnons d’aventure. Mais, à leur retour en Asgard, Odin prive Thor de ses pouvoirs et le bannit sur Terre. Loki, le Dieu de la Malice, découvre quant à lui le secret de ses origines, et profite de l’exil de son frère pour se revendiquer seul héritier du trône de la fière Asgard…  

Emmené à l’hôpital de Puento Antigua, l’homme qui dit s’appeler Thor intrigue Jane et ses collègues par son comportement. Dans le désert, à des kilomètres de là, des routiers découvrent un marteau enchâssé dans la pierre : Mjölnir, l’arme de Thor, que seul celui-ci peut soulever. L’objet attire l’attention des services secrets du SHIELD…  

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Impressions :  

Le fait est maintenant accompli : la branche cinéma de Marvel Comics, Marvel Studios, s’est lancée dans une vaste campagne de conquête des salles de cinéma. Inutile ici, je pense, de vous refaire l’inventaire de tous les super-héros Marvel qui ont connu des fortunes diverses dans leurs adaptations cinématographiques.

Si auparavant, les grands studios tablaient sur une seule sortie estivale, centrée sur les X-Men ou Spider-Man, la donne a changé. Désormais rattaché aux studios Disney, Marvel Studios mène une véritable bataille de productions super-héroïques face à la Distinguée Concurrence, affiliée quant à elle à Warner Bros. Cet été 2011, propice aux sorties de «blockbusters» toujours susceptibles de rameuter dans les salles obscures le jeune public, joue carrément la surenchère. Trois productions Marvel majeures – THOR dont il est question ici, la «préquelle» des X-MEN et CAPTAIN AMERICA – contre une seule production DC/Warner, GREEN LANTERN… Et cela ne s’arrêtera pas là. Si vous êtes allergique au genre super-héroïque, navré de vous l’apprendre, mais vous allez passer des mois difficiles… En revanche, si vous êtes comme moi un «geek» vieillissant, indulgent avec le genre, élevé aux fracassants exploits des héros de la Maison des Idées, et toujours ému par le souvenir des SUPERMAN avec Christopher Reeve, vous serez certainement ravi de voir les héros de votre jeunesse prendre vie à l’écran. Tout en gardant quand même un œil critique ! 

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Le tableau de Marten Eskil Winge, « La Bataille de Thor contre les Géants »… bien avant Marvel, la légende de Thor inspirait déjà les artistes.

La saison estivale américaine 2011 démarre donc en fanfare avec l’arrivée sur les écrans d’une figure « historique » de l’univers Marvel, et l’un de ses héros les plus difficiles à adapter au premier degré, le puissant Thor, dieu du Tonnerre. L’entrée en scène du surhomme venu d’Asgard s’inscrit dans la continuité de la «machine de guerre Marvel» lancée depuis 2008. Chaque film de l’univers des «Vengeurs», groupe de super-héros iconiques de l’univers Marvel rassemblant au fil des décennies les « stars » de la compagnie, Iron Man, Hulk ou autres Captain America, servant à poser les jalons du futur film consacré à cette fine équipe, et qui sortira l’an prochain. Un pari narratif assez gonflé, puisque c’est bien la première fois qu’un «univers partagé» est ainsi élaboré sur plusieurs films racontant les exploits de personnages aux pouvoirs fantastiques.

Le cas de Thor est assez «périlleux» ; personnage adoré des fans de comics durant les années 1960-70, lorsque le grand dessinateur Jack Kirby donnait une fureur épique et cosmique sans pareil à ses exploits, le personnage n’avait jamais été transposé en «live» dans un film. Difficile de rendre crédible un colosse blond à cape rouge et casque ailé, maniant un marteau magique et s’exprimant dans un langage théâtral au possible, à base de «Si fait!» et de «Perfide, quelle fourberie est-ce là?!». Le plus mythologique des héros Marvel avait eu droit à des dessins animés, et une pitoyable apparition dans un téléfilm de L’INCROYABLE HULK ringard au possible… et c’était tout.  

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Donner toute sa stature mythologique au personnage, tout en respectant ses aspects science-fictionnels, et rendre le film crédible, n’est donc pas une chose aisée. Le choix de Kenneth Branagh, annoncé comme réalisateur du film, en avait surpris plus d’un. Brillant comédien, l’acteur irlandais formé au théâtre de Shakespeare n’a pas a priori le profil type du faiseur de blockbusters d’action et d’effets spéciaux. Ses qualités de cinéaste, assez variables d’un film à l’autre, oscillent entre de nombreuses adaptations de Shakespeare : le remarquable et épique HENRY V, le plaisant (mais excessif) BEAUCOUP DE BRUIT POUR RIEN, un HAMLET interminable… Hors Shakespeare, il signa entre autres un thriller néo-hitchcockien un peu indigeste, DEAD AGAIN, une adaptation de FRANKENSTEIN qui, si elle se montre fidèle au roman de Mary Shelley, divisa l’opinion à sa sortie en 1994, et un remake peu marquant du LIMIER de Mankiewicz avec Jude Law et Michael Caine. A priori, voir Branagh adapter les aventures d’un super-héros Marvel, un Dieu issu de la mythologie scandinave tombé sur Terre, relève du choix incongru. Même ses comédiens ont été les premiers à reconnaître la bizarrerie de la situation !  Pourtant, Branagh a dû se montrer convaincant auprès des pontes du studio, et s’en est relativement bien sorti. Qui aurait cru que le comédien – metteur en scène, familier du théâtre shakespearien, était en fait un authentique «nerd» des super-héros ? L’argument n’est pas en soi une garantie de réussite automatique ; si un Sam Raimi, grand amoureux des comics, a pu réussir sa trilogie consacrée à Spider-Man, d’autres « fans » ont livré de véritables purges filmiques, l’exemple de Mark Steven Johnson, autoproclamé fan numéro 1 de Daredevil, étant le plus évident.  

Quoiqu’il en soit, Branagh, en bon Irlandais à la fois connaisseur des comics de Thor depuis son enfance et de ses propres racines culturelles, a su remarquer, les familiarités entre la mythologie scandinave et celle, celtique, qui l’a bercé dans son enfance. Il faut dire aussi que les références shakespeariennes, implantées par Stan Lee et Jack Kirby dans le comics d’origine, ont dû faire « tilt » dans l’esprit de Branagh. Le phrasé « elizabéthain » des personnages, leurs caractérisations, leurs alliances et rivalités n’ont pu que plaire au comédien-réalisateur. Ainsi, dans son film, Thor est dépeint comme un jeune prince ambitieux faisant le rude apprentissage du pouvoir, tel Henry V ; le sage Odin, incarné par ce bon vieux Anthony Hopkins, est assez similaire au Prospero de LA TEMPÊTE et au Roi Lear, partagé ici entre ses deux fils ; et Loki, l’éternel rival comploteur et maître menteur, devient un autre Iago… Autre exemple : le glouton, fanfaron et volumineux Volstagg, ami loyal du Dieu du Tonnerre, principal personnage humoristique de la bande dessinée, ici incarné par Ray Stevenson (la série ROME… et le dernier film du PUNISHER, encore un Marvel comics) renvoie ouvertement à Falstaff, personnage tout droit sorti de HENRY V. Une touche de légende arthurienne vient aussi se mêler à ces éléments mythologico-shakespearo-science-fictionnels (ouf), via les séquences liées à Mjölnir enchassé dans la roche, référence évidente à Excalibur, l’épée des Rois !  

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Et, autre argument en faveur du réalisateur, son goût affirmé pour la science-fiction «vieille école» – comprendre les grands classiques des années 1950. Notamment PLANETE INTERDITE, le look des machines et décors d’Asgard recréant les scènes de la forteresse Krell du film de 1956 ; et surtout, LE JOUR OU LA TERRE S’ARRÊTA. Quand il créa pour les besoins du comics le personnage du Destructeur, robot sentinelle invincible, Jack Kirby, grand amateur lui-même de science-fiction, s’inspira ouvertement du robot star du film de Robert Wise : le titanesque Gort, impassible sentinelle équipée d’un «rayon de la mort» des plus intimidants pour les simples armées humaines. Branagh ramène le robot dans l’une des grandes scènes de THOR, assumant pleinement la double référence science-fictionnelle. Voir photos ci-dessus.  

 

La mise en scène de Branagh est professionnelle de bout en bout, et tire le meilleur parti de son visuel très travaillé. Rien à redire de négatif sur la forme du film, qui reste accessible et divertissant… Le jeune public appréciera les traditionnels « Oeufs de Pâques » glissés dans chaque film Marvel – les apparitions savoureuses de Stan « The Man » Lee et du scénariste J. Michael Straczynski venus essayer de soulever le Marteau mythique ; la salle des trésors d’Asgard, enfermant quelques artefacts familiers du Marvel Univers (notamment l’Oeil d’Agamotto, amulette mystique du Sorcier Suprême, le Docteur Strange) ; l’habituelle scène de fin de générique amenant Nick Fury (Samuel L. Jackson), et l’apparition – un peu gratuite, il faut bien le dire – d’un bouillant archer familier aux amateurs de comics, incarné par le « Démineur » Jeremy Renner… des petits ajouts conçus pour servir de fil rouge narratif avant le très attendu film des VENGEURS. 

Mais quelques réserves empêchent toutefois de placer THOR au même niveau de qualité d’émerveillement que les « classiques » grand public du genre, les SUPERMAN de Richard Donner ou SPIDER-MAN de Sam Raimi (les BATMAN de Christopher Nolan les surclassant tous, mais leur aspect ciblé « adulte » les place dans un autre registre). Branagh cède à l’un de ses péchés mignons, l’excès de style « pour le style » assez pesant : notamment des scènes d’exposition cadrées à l’oblique, sans justification particulière, si ce n’est de vouloir donner un « look BD » envahissant.

Les scènes d’action sont menées avec une énergie toute « celtique », si l’on peut dire… reste toutefois le problème de la lisibilité liée à l’utilisation du fameux « procédé 3D », définitivement le nouveau gadget à la mode depuis certain film de James Cameron et ses indigènes bleus. On devrait plutôt parler d’ailleurs de « mise en relief » ou de « stéréoscopie », termes certes moins accrocheurs et vendeurs que « 3D »… Sur l’apport technique et esthétique que ce gadget technique est censé apporter, je garde les mêmes réserves que d’habitude. Dans THOR comme dans d’autres superproductions de fantaisie ou de science-fiction, le procédé n’est réellement efficace que dans les scènes « larges » et descriptives : quand il représente l’univers d’Asgard ou le royaume des Géants, Branagh signe quelques jolis effets de paysage évoquant le bon vieux procédé « caméra multiplane » qu’employait jadis Walt Disney dans ses premiers classiques. Par contre, lorsque l’action s’emballe, le film perd en lisibilité… le montage « cut » des scènes d’action à la mode s’accomode mal des effets 3D. La grande scène de bataille entre les héros et les Géants en est emblématique ; on a tout juste le temps de repérer qui est qui, dans cette séquence où chaque protagoniste porte une tenue sombre, face à des monstres à peau sombre dans un lieu ténébreux… Difficile parfois de s’y retrouver pour le spectateur qui « subit » les effets de relief « dans ta face » au lieu de s’intéresser aux actions des personnages. Dommage donc, car cela gâche quelque peu le plaisir d’un film conçu pour le pur divertissement, et qui accomplit son contrat, mais n’arrive pas à transmettre l’émerveillement attendu dans les meilleurs films du genre.  

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Du côté du casting, il n’y a pas de critiques majeures à apporter. Branagh, même aux commandes d’une superproduction, s’attache au jeu de comédiens, et réussit un mélange intéressant de visages familiers et de nouvelles têtes. Anthony Hopkins est comme toujours impérial dans un rôle bâti sur mesure, lui qui a déjà joué les souverains vieillissants de la mythologie nordique – le Roi Hrothgar dans le BEOWULF de Robert Zemeckis. Natalie Portman « décompresse » après l’épuisant BLACK SWAN, et apporte son charme habituel de princesse de STAR WARS, sans trop surprendre. Notons aussi le talentueux comédien suédois Stellan Skarsgard, habitué des rôles ambigus, ici dans un contre-emploi amusant de savant dépassé, et l’imposant Idris Elba, inattendu en dieu Heimdall, gardien vigilant du Bifrost, le Pont Arc-en-Ciel. Le scénario aurait pu peut-être se passer par contre des interventions comiques de la « sidekick » gaffeuse interprétée par Kat Dennings ; c’est moins le jeu de la jeune comédienne que les interventions « sitcom » de son personnage qui agacent… D’autant plus qu’on aurait bien aimé voir un peu plus les personnages de Sif, des Trois Guerriers et de Frigga (Rene Russo, deux petites scènes…) mis en valeur.  

Point positif : la révélation des deux découvertes majeures du film, des « bleus » qui assurent face à des acteurs chevronnés ; le jeune comédien australien Chris Hemsworth (apparu brièvement dans le nouveau STAR TREK en paternel du Capitaine Kirk) endosse la personnalité impétueuse de Thor sur ses robustes épaules. Il prête un mélange adroit d’énergie, de charisme viril et d’humour à un personnage difficile à rendre crédible sur le papier. Et notons aussi l’excellente prestation de Tom Hiddleston dans le rôle de Loki. Ce comédien britannique au physique émacié évoquant les jeunes John Malkovich ou Gary Oldman, rôdé sur les planches de théâtre et la télévision britannique, donne une touche de complexité intéressante à son personnage de « vilain » manipulateur. On devrait bientôt reparler de lui, qui a rejoint le casting du CHEVAL DE GUERRE de Steven Spielberg.  

La mission de Branagh, malgré les scories constatées, est accomplie de façon satisfaisante. La saga « vengeresse » se poursuivra maintenant en août avec le CAPTAIN AMERICA du sympathique Joe Johnston, collaborateur de longue date de Steven Spielberg et George Lucas. Le Super-soldat de la Démocratie est fin prêt à affronter les hordes nazies et l’infâme Crâne Rouge. Que son bras reste puissant. Si fait !      

 

 

La note : 

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Ludovic Fauchier, complètement marteau

 

La Fiche technique :  

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THOR  

Réalisé par Kenneth BRANAGH   Scénario d’Ashley MILLER & Zack STENTZ et Don PAYNE, d’après la bande dessinée créée par Stan LEE, Larry LIEBER et Jack KIRBY (Marvel Comics)  

Avec : Chris HEMSWORTH (Thor), Natalie PORTMAN (Jane Foster), Tom HIDDLESTON (Loki), Anthony HOPKINS (Odin), Stellan SKARSGARD (Erik Selvig), Kat DENNINGS (Darcy Lewis), Clark GREGG (l’Agent Coulson), Idriss ELBA (Heimdall), Colm FEORE (Laufey, Roi des Géants de Glace), Ray STEVENSON (Volstagg), Tadanobu ASANO (Hogun), Joshua DALLAS (Fandral), Jaimie ALEXANDER (Sif), Rene RUSSO (Frigga), les caméos de Stan LEE (Stan the Man), J. Michael STRACZYNSKI (le premier routier), et les apparitions NC de Samuel L. JACKSON (Nick Fury) et Jeremy RENNER (Clint Barton)  

Produit par Kevin FEIGE, Victoria ALONSO, Debra JAMES et Craig KYLE (Paramount Pictures / Marvel Entertainment / Marvel Studios)   Producteurs Exécutifs Mike BODKIN, Louis D’ESPOSITO, Stan LEE, David MAISEL et Patricia WHITCHER  

Musique Patrick DOYLE   Photo Harris ZAMBARLOUKOS   Montage Paul RUBELL   Casting Sarah FINN et Randi HILLER  

Décors Bo WELCH   Direction Artistique Maya SHIMOGUCHI, Pierre BUFFIN, Joe CEBALLOS, Kasra FARAHANI, Luke FREEBORN, Sean HAWORTH et A. Todd HOLLAND   Costumes Alexandra BYRNE  

1er Assistant Réalisateur Luc ETIENNE   Réalisateur 2e Équipe Vic ARMSTRONG   Cascades Andy ARMSTRONG et Gary Ray STEARNS  

Mixage Son Peter J. DEVLIN   Montage Son Michael W. MITCHELL et Hugo WENG   Effets Spéciaux Sonores Michael BABCOCK  

Effets Spéciaux Visuels Nicolas CHEVALLIER, Vincent CIRELLI, Robert NEDERHORST, Kelly PORT, Wesley SEWELL, Craig VEYTIA (BUF / CEG Media / Digital Domain / Fuel VFX / HPI / Legacy Effects / Luma Pictures / The Base Studio / The Third Floor / Whiskytree)   Effets Spéciaux de Plateau David ROUXEL et Daniel SUDICK  

Distribution USA : Paramount Pictures / Distribution INTERNATIONAL : UIP   Durée : 1 heure 54  

Caméras : Arriflex 435, Panavision Panaflex Millennium XL et Platinum

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