Il y a une «filiation» évidente entre les univers d’Indiana Jones et de Captain America, par des références très évidentes, et d’autres plus cachées. Johnston, élevé aux serials et aux bandes dessinées, a très certainement, trente ans auparavant, collaboré avec une légende de la bande dessinée américaine, Jim Steranko. Celui-ci, dessinateur de premier ordre, se fit connaître dans les années 60 par ses prouesses graphiques audacieuses sur le comics de Captain America. S’il fut éclipsé par Jack Kirby, Steranko développa un style très personnel, influencé par le Pop Art. Vous pouvez avoir un aperçu de son talent sur cette lithographie ci-dessus. Steranko s’est par la suite tourné vers d’autres supports, à commencer par le dessin de production pour le cinéma. Il créa notamment de superbes planches peintes, destinées à montrer le style visuel du film final, pour un certain… LES AVENTURIERS DE L’ARCHE PERDUE, où Johnston était donc directeur artistique.
Steranko a créé plusieurs magnifiques dessins mettant Indy en valeur dans les morceaux de bravoure en préparation. Dont ce monumental coup de poing adressé par Indy contre un mécanicien Nazi, qui évoque furieusement le coup de poing de Captain America contre Hitler dans le fameux dessin de Jack Kirby ! On ne serait pas étonné d’apprendre que le futur réalisateur de CAPTAIN AMERICA ait taillé le bout de gras à l’époque avec Steranko, et que ces discussions aient influencé Johnston au moment de réaliser le film… Le style visuel du film est d’ailleurs un facteur essentiel à la réussite du film. Joliment mis en images par les savants éclairages du chef opérateur Shelly Johnson, CAPTAIN AMERICA permet à Johnston d’accomplir ce qui lui avait manqué sur ROCKETEER vingt ans plus tôt. Un look «pulp» parfaitement de circonstance, rempli d’inventions rétro-futuristes où règne en maître l’esthétique Art Déco. Soit le grand mouvement esthétique, pictural et architectural qui définit dans la réalité le style des années 1930 et 1940 : les immeubles new-yorkais comme le Chrysler Tower, les postes de radio TSF, les véhicules élégamment conçus pour «tailler la route» avec espoir, les affiches peintes, etc. Dans le film, l’équipe de Johnston s’en est donc donnée à cœur joie, l’univers de fantaisie permettant aux décorateurs d’imaginer des véhicules stratosphériques, des ateliers scientifiques élaborés et rutilants, des armes inédites, etc. , toutes imprégnées de cet esprit «Art Déco» auquel vient s’opposer les lignes dures, froides et conquérantes de l’esthétique nazie à la Albert Speer, revisitées ici dans un contexte «serial de science-fiction».
Assez classique, dans le bon sens du terme, quand il raconte les exploits de son héros en pleine 2e Guerre Mondiale, CAPTAIN AMERICA ne pouvait pas passer à côté d’adversaires aussi maléfiques que ses premiers ennemis de papier, les Nazis ! Johnston et les auteurs se sont bien entendu amusés à créer des vilains à la hauteur, fidèles à la bande dessinée, tout en restant dans la référence à niveaux multiples. Joe Johnston n’a pas travaillé pour rien sur les premiers exploits du Docteur Jones, et n’oublie pas de saluer son vieux camarade Spielberg à l’occasion. Comme nous sommes dans un contexte de 2e Guerre Mondiale «fantaisiste», il peut se le permettre. Place donc à l’infâme Crâne Rouge, ennemi juré de Cap depuis 70 ans !
L’acteur australien Hugo Weaving, avec ses sourcils à la Jack Nicholson et sa voix modulée à la Orson Welles, est le candidat idéal pour jouer l’affreux criminel à tête de mort, grâce à son parcours déjà bien fourni en super-vilains – remember l’Agent Smith de MATRIX, ou la voix du «boss» Megatron dans TRANSFORMERS… En somme, Crâne Rouge est du «tout cuit» pour le comédien, qui va plutôt chercher son inspiration, pour les attitudes et le phrasé du personnage, dans le jeu de Klaus Maria Brandauer (OUT OF AFRICA). L’ambition et la malveillance du personnage permet à Johnston de «réécrire» l’Histoire : puisque cet affreux individu rêve de supplanter Hitler, il n’hésite pas à supprimer ses âmes damnées Goebbels et Himmler dans une séquence ahurissante – et très réjouissante. On n’est pas très loin d’INGLOURIOUS BASTERDS, en moins sanglant toutefois !
Féru de sciences «surhumaines» et d’occultisme, le personnage permet aussi à Johnston d’évoquer l’attrait réel pour l’occulte de certains milieux initiatiques ayant, dans la réalité, inspiré les pires pensées politiques et raciales du IIIe Reich. Certes, CAPTAIN AMERICA est un «comic book movie» et pas un film historique sérieux sur le sujet, mais l’idée demeure en filigrane. Le souvenir des AVENTURIERS DE L’ARCHE PERDUE refait forcément surface : le film de Spielberg évoquait déjà, sur le mode «bande dessinée fantaisiste», des faits réels. Par intérêt politique, et aussi pour satisfaire ses obsessions nordiques wagnériennes, Hitler avait rejoint une société mystique, le Cercle de Thulé – ainsi nommé en référence à un royaume mythique supposé exister au Pôle Nord… ce n’est sûrement pas un hasard si CAPTAIN AMERICA commence d’ailleurs dans les régions arctiques. Quant à Himmler, le tristement célèbre fondateur de la S.S., véritable fou illuminé, il surveilla de très près les activités du mystérieux Otto Rahn, parti à la recherche du Saint Graal – autre mythe, en corrélation avec la musique de Wagner, qui inspira les milieux occultistes – en pays Cathare avant la 2e Guerre Mondiale.
Ici, la démarche est la même que celle de Spielberg avec Indiana Jones : les recherches occultistes du méchant sont dictées par son obsession pour un mysticisme perverti. La première apparition de Crâne Rouge «démasqué», filmé à contrejour, est évocatrice de ses idées. Il trône dans une base secrète en haute montagne, tel Hitler dans son Nid d’Aigle, et écoute bien évidemment la musique du grand Richard Wagner. Avec une préférence marquée pour LES NIEBELUNGEN, son chef-d’œuvre musical (qui inspira à Tolkien son SEIGNEUR DES ANNEAUX… coïncidence, Hugo Weaving jouait dans son adaptation filmée !), qui dicte ses recherches. Cela permet de rappeler que hélas, les délires de Hitler et ses sbires se construisirent sur les mythes musicaux élaborés par Wagner ; cela permet, plus ludiquement, de faire le lien avec l’univers du film THOR dès les premières minutes, et donc de renforcer la filiation Indiana Jones – Captain America. Comme le savant français chez Indy, Crâne Rouge s’empare d’une «Boîte de Pandore» aux propriétés fantastiques (il se permet même un commentaire très référentiel pour les connaisseurs !), qui lui seront fatales au final. Et Joe Johnston adjoint à Crâne Rouge un second méchant, Arnim Zola, aux allures familières. L’acteur Toby Jones, petit, lunaire, portant chapeau noir et lunettes cerclées, rappelle délibérément le gestapiste ricanant Toht joué par Ronald Lacey chez Steven Spielberg. Les deux avaient d’ailleurs un «ancêtre commun», en termes de cinéma. Un acteur juif hongrois, vedette du cinéma allemand, qui dut fuir le nazisme pour Hollywood, où il incarna ses pires ennemis réels sous l’aspect de savants fous, espions fourbes et lâches ricanants. Peter Lorre ! Comparez cette photo de Lorre en savant démoniaque dans MAD LOVE (LES MAINS D’ORLAC, 1935), avec les photos de Lacey et de Toby Jones… la ressemblance et la «filiation» sont évidentes.
Mais derrière ces références très visibles, d’autres plus subtiles inspirent le film. Notamment une qui guide l’esprit du film, et détourne joliment le risque initial de transformer CAPTAIN AMERICA en énième film d’action simpliste. La sensibilité de Joe Johnston a certainement dû jouer dans ce sens : avant d’intéresser le spectateur aux exploits du héros, il faut d’abord l’intéresser à ce qu’il était avant sa transformation. Quand le réalisateur nous présente Steve Rogers, un petit gars de Brooklyn, maladif mais foncièrement honnête et courageux, il en profite pour glisser une référence discrète à un réalisateur que les jeunes fans de comics ne doivent guère connaître : Frank Capra. Ce dernier fut l’un des plus grands cinéastes américains dans les années 1930-1940, en pleine période de la Grande Dépression et du New Deal de Roosevelt ; fils d’immigrants italiens, Capra signa de grandes comédies et des drames touchant le public (tels L’EXTRAVAGANT MR. DEEDS, MR. SMITH AU SENAT, L’HOMME DE LA RUE, LA VIE EST BELLE…), en étant toujours porté par un idéal de croyance en ce que l’être humain, même le plus modeste, même le plus misérable, pouvait faire contre l’injustice de tous bords. Lorsque la 2e Guerre Mondiale éclata, Capra accepta de réaliser des films de «contre-propagande» pour convaincre ses concitoyens hésitants d’entrer en guerre contre l’Axe : ce fut la série des POURQUOI NOUS COMBATTONS, réponse franche et frontale aux films de propagande de l’Allemagne Nazie, à commencer par le plus tristement célèbre d’entre eux, LE TRIOMPHE DE LA VOLONTE de Leni Riefenstahl, et son imagerie «wagnérienne» mise au service de la plus puante des dictatures… Dans la scène de présentation de Steve Rogers, le jeune homme est au cinéma, en train de regarder justement ce qui semble être l’un des premiers épisodes de POURQUOI NOUS COMBATTONS ! Une grosse brute qui se contrefiche des malheurs de l’Europe piétinée est prise à partie par Steve, bien qu’il sache très bien ce qui va lui arriver… Une correction en pleine ruelle, et notre jeune idéaliste se défend comme il peut avec un couvercle de poubelle, premier «signe» caché de son futur destin. Voilà une présentation à la fois référentielle, astucieuse et très humaine d’un personnage qui, traité plus directement comme un «surhomme», n’aurait créé aucune sympathie du spectateur. Une leçon «à la Capra» et «à la Spielberg» (pour le jeu des signes qui va accompagner la métamorphose psychologique de Steve), bien assimilée par Johnston.
D’ailleurs, le scénario sait jouer avec beaucoup d’humour, d’honnêteté, et un certain sens du drame, avec les passages obligés du film de super-héros classique. On est certes dans une nouvelle histoire de «l’origine du super-héros», thème désormais connu et archi-rebattu depuis des années… Les scénaristes Christopher Markus et Stephen McFeely (la série du MONDE DE NARNIA) ont bien senti venir l’écueil de l’énième film racontant la transformation et l’entraînement du futur héros, passage inévitable du genre. Plutôt que d’entrer dans le vif du sujet en lâchant Captain America en première ligne dès sa transformation en Super-Soldat, ils vont au contraire l’obliger à se remettre en question de façon très inattendue.
Donc, Steve est devenu Captain America, un athlète bondissant, à la force et à l’endurance accrue, grâce aux bons soins du sage Docteur Erskine… Un vil saboteur a fait en sorte que Steve soit finalement le «modèle unique» bénéficiaire de ce traitement, là où l’armée US espérait des régiments entiers. Mais là où la b.d. montrait Cap devenir instantanément «le» héros victorieux au combat, le film va en prendre le contrepied. Steve n’est pas plus pris au sérieux, avant comme après sa transformation : le voilà chargé de récolter des bons de guerre, ne jouant les héros de pacotille… dans un serial, justement ! Retour savoureux aux origines filmiques du personnage… Et le voilà ensuite vedette malgré lui de music-hall ! Idée de génie, qui mêle l’humour caustique au spectacle d’une comédie musicale à la Busby Berkeley. Johnston s’inspire de l’esprit de 1941, le film fou de Spielberg, pour créer tout un numéro musical irrésistible, «The Star-Spangled Man», où Captain America balance son poing sur un Hitler de pacotille, double référence – à la fameuse couverture dessinée par Kirby, et au contexte de l’époque : voir, en mode bien plus sérieux, le retour des héros d’Iwo Jima dans MEMOIRES DE NOS PERES de Clint Eastwood, eux aussi forcés de se prêter à la mascarade des numéros de propagande militaire américaine. C’est en tout cas très bien vu de la part de Johnston et des scénaristes, et cela va renforcer la filiation «capraesque» au moment le plus inattendu !
L’acteur Chris Evans joue d’ailleurs son personnage dans ce sens ; inspiré par les personnages de Gary Cooper et James Stewart chez Capra, Evans a bien saisi l’évolution du personnage, de sa naïveté initiale à son héroïsme accompli, et fait de Cap un personnage lucide et mélancolique. Dans ce passage, le Captain est devenu un symbole vivant de la propagande politico-militaire américaine de l’époque. Héros de fiction, «fantoche» d’opérette, Cap ne convainc guère que les enfants dans le public… quand il vient en tournée remonter le moral des troupes, des soldats qui eux souffrent vraiment sur le front des combats (on a beau être dans un univers super-héroïque, Johnston met un point d’honneur à traiter la situation très sérieusement), Steve/Cap réalise amèrement sa condition… un peu à la façon de Gary Cooper, dans MEET JOHN DOE (L’HOMME DE LA RUE), ou Jimmy Stewart dans Mr. SMITH GOES TO WASHINGTON (Mr. SMITH AU SENAT) découvraient amèrement leur rôle d’ «hommes de paille», au service de politiciens corrompus et populistes. Steve se fait donc conspuer par les soldats qui n’apprécient guère ce guignol en collant venant leur faire la morale héroïque, et encaisse durement le coup : dépressif, il se dessine en singe de cirque ! Bien sûr, le sujet du film l’obligeant à prouver sa valeur, Steve Rogers ne va pas en rester là. Avec quelques alliés fidèles, il va réaliser l’impossible, et transcender le rôle que les autorités voulaient lui faire jouer, en héros à la Capra (avec super-pouvoirs !).
Les exploits de Captain America, aussi spectaculaires et nombreux soient-ils, ne prennent heureusement pas le dessus sur le personnage lui-même. En vétéran des STAR WARS et d’INDIANA JONES, Johnston a bien compris que les meilleurs morceaux de bravoure ne valaient rien si on ne s’intéressait pas d’abord aux personnages. Il dote d’ailleurs son super-héros étoilé d’un trait de caractère particulier. Loin d’être le patriote invincible et sûr de lui-même dans le grand final, Cap demeure un personnage très humain. Avec un aspect éminemment chevaleresque qui fait bien de lui l’équivalent d’un Roi Arthur chez les Chevaliers de la Table Ronde : fédérateur et idéaliste, mais aussi doutant de lui-même, secrètement dépressif, et même suicidaire… La logique «arthurienne» était déjà en quelque sorte installée par les scènes où il rencontre Erskine, le savant fugitif. Ce dernier est une sorte de Merlin «technologique», secondé par un certain Howard Stark (futur papa d’un certain super-héros en armure dorée, et porteur du prénom et des excentricités de Howard Hughes – un personnage qui fascine Johnston depuis ROCKETEER). Un sage, un mentor qui perçoit le potentiel du frêle Steve, sympathise avec lui pour lutter contre la tyrannie nazie et lui fournit le matériel «magique» qui va le transformer en «chevalier»… le bouclier, arme associée à Captain America, étant en quelque sorte son Excalibur, qui lui servira à rassembler ses propres «Chevaliers».
Captain America connaît aussi des moments de détresse. La mort de ses proches l’affecte énormément, processus hélas inéluctable pour la maturité d’un jeune homme, appelé à devenir un adulte accompli et un «roi» conscient de sa tâche sacrificielle finale. Cette évolution culmine de façon là encore inattendue, et très touchante, dans la séquence finale où Cap fait ses adieux aux commandes d’un bombardier. Il garde le contact radio, jusqu’aux derniers moments, avec la femme de sa vie (Hayley Atwell), sa «reine» de cœur, jusqu’à la rupture de transmission qui laisse cette dernière isolée, désemparée. Très belle scène, simple, émouvante et inattendue dans un film d’action, où Johnston, qui connaît bien ses grands classiques, s’inspire du cinéaste anglais Michael Powell, et des premières minutes de son film UNE QUESTION DE VIE OU DE MORT.
Rien à redire par ailleurs du côté de la mise en scène des séquences d’action, nerveuses à souhait. Heureusement, Johnson ne cède pas aux sirènes du montage hystérique, et les péripéties de Cap et ses compagnons, aussi explosives soient-elles, ne cherchent pas à singer les excès des productions «modernes». La lisibilité n’est pas sacrifiée pour l’action, qui reste dans les standards des meilleures productions de Spielberg, Lucas et Robert Zemeckis au meilleur de leur forme. Ce côté «vieille école» contribue aussi à la sympathie générale qui se dégage du film. Quant aux effets spéciaux, ils sont comme toujours impeccables… les meilleurs n’étant pas ceux qui sautent aux yeux : Chris Evans, qui a au naturel un physique de quarterback, se voit ainsi «raboté» numériquement pour devenir le chétif Steve Rogers. Et le résultat est littéralement invisible !
Dans tout cela, les acteurs ne sont pas oubliés. Certes, ils sont bien conscients d’incarner des stéréotypes de bande dessinée, et qu’ils ne décrocheront donc pas une nomination aux Oscars pour leurs prestations ; mais ils savent les «habiter» et leur donner une crédibilité. Chris Evans est ici bien plus à l’aise en jeune super-héros qu’il ne le fut dans les catastrophiques QUATRE FANTASTIQUES, où il incarnait la Torche Humaine ; signalons aussi le naturel de la charmante Hayley Atwell, remarquée dans la série télévisée LES PILIERS DE LA TERRE. Hugo Weaving et Toby Jones sont un duo de méchants dissemblables réussi, assez classique. Stanley Tucci nous rappelle qu’il est un remarquable «character actor» capable de nous faire aimer son personnage de savant fatigué et excentrique ; et le grand Tommy Lee Jones, s’il hérite d’un rôle très classique de colonel bourru et buriné, vole à tous la meilleure réplique du film : «Je ne vous embrasse pas !». Rien que pour cette phrase, prononcé d’un ton inimitable, il mérite d’être salué !
Ultime cerise sur le gâteau concocté par Joe Johnston, le choix de la musique. Jusqu’ici, les films «Vengeurs» de Marvel manquaient cruellement d’unité musicale… Plus portés sur les «badaboums» et les samples de synthétiseurs poussés à fond, les musiques de ces films, gérées pour renforcer l’aspect «surhumain» des exploits décrits, n’avaient pas d’écriture mélodique identifiable. Or, un bon film de super-héros ne saurait exister sans la partition appropriée, marquant la patte d’un John Williams (SUPERMAN) ou d’un Danny Elfman (BATMAN, SPIDER-MAN) pour l’emphase nécessaire au genre. Malin, Johnston s’est tourné vers l’un des meilleurs compositeurs en exercice, Alan Silvestri. Soit le compositeur attitré des grands films de Zemeckis – RETOUR VERS LE FUTUR, FORREST GUMP, ROGER RABBIT, etc. – et de quelques autres pépites (PREDATOR, LA SOURIS…). Compositeur hollywoodien dans la grande tradition, aussi bien à l’aise avec l’«artillerie» symphonique que la mélodie la plus simple et touchante, Silvestri signe LE score super-héroïque par excellence, le plus emballant depuis SUPERMAN, rien de moins. Une marche grandiose, entraînante, à placer aux côtés de LA GRANDE EVASION d’Elmer Bernstein, 1941 de Williams, et L’ETOFFE DES HEROS de Bill Conti…
A vous maestro Silvestri, faites chauffer l’orchestre !
Voilà qui conclut ce tour d’horizon des aventures du Vengeur à la bannière étoilée. Il s’est donc produit un petit miracle : on attendait un simple film d’été «rince-neurones», et Joe Johnston nous a bien eus. On sort de la salle avec un grand sourire, revigoré par l’enthousiasme juvénile qui se dégage de CAPTAIN AMERICA. Oui, ce film a une âme et un cœur. On croise les doigts pour que le personnage les conserve pour la prochaine «Assemblée» estivale !
La note :
Ludovic Fauchier, Captain Blogueur
La Fiche Technique :
CAPTAIN AMERICA : FIRST AVENGER
Réalisé par Joe JOHNSTON Scénario de Christopher MARKUS et Stephen McFEELY, d’après la bande dessinée créée par Joe SIMON & Jack KIRBY (Marvel Comics) Avec : Chris EVANS (Steve Rogers, alias Captain America), Tommy Lee JONES (Colonel Chester Phillips), Hugo WEAVING (Johann Schmidt, alias Crâne Rouge), Hayley ATWELL (Agent Peggy Carter), Sebastian STAN (James «Bucky» Barnes), Stanley TUCCI (Docteur Abraham Erskine), Toby JONES (Docteur Arnim Zola), Dominic COOPER (Howard Stark), Neal McDONOUGH (Timothy Aloysius «Dum Dum» Duggan), Richard ARMITAGE (Heinz Kruger), Derek LUKE (Gabe Jones), Samuel L. JACKSON (Colonel Nick Fury), et le caméo traditionnel de Stan «The Man» LEE !
Produit par Kevin FEIGE, Amir MADANI, Victoria ALONSO, Mitchell BELL, Stephen BROUSSARD, Dan MASCIARELLI et Richard WHELAN (Marvel Enterprises / Marvel Entertainment / Marvel Studios) Producteurs Exécutifs Mike BODKIN, Louis D’ESPOSITO, Alan FINE, Nigel GOSTELOW, Joe JOHNSTON, Stan LEE et David MAISEL Musique Alan SILVESTRI, «The Star-Spangled Man» écrit et produit par Alan MENKEN Photo Shelly JOHNSON Montage Robert DALVA et Jeffrey FORD Casting Sarah FINN, Randi HILLER et Priscilla JOHN
Décors Rick HEINRICHS Direction Artistique John DEXTER, Chris LOWE, Andy NICHOLSON, Dean CLEGG, Phil HARVEY, Paul KIRBY, Jason KNOW-JOHNSTON et Phil SIMS Costumes Anna B. SHEPPARD 1ers Assistants Réalisateurs Richard WHELAN et Glen TROTINER Réalisateurs 2e Équipe Doug COLEMAN et Jonathan TAYLOR Cascades Doug COLEMAN et Steve DENT
Mixage Son David STEPHENSON Montage Son Howell GIBBENS Design Sonore Stephen Hunter FLICK, Jason W. JENNINGS et Shannon MILLS Effets Spéciaux Visuels Edson WILLIAMS, Craig BARRON, Stéphane CERETTI, Vincent CIRELLI, Sean Andrew FADEN, Richard HIGHAM, Dave MORLEY, Daniel P. ROSEN, Kathy SIEGEL et Christopher TOWNSEND (Double Negative / 4DMAX / Evil Eye Pictures / FB-FX / Framestore / Fuel VFX / Gradient Effects / Hydraulx / Lola Visual Effects / Luma Pictures / Matte World Digital / Method Studios / RISE Visual Effects Studios / The Senate VFX / Stereo D / The Base Studio / The Third Floor / Trixter Film / Whiskytree) Effets Spéciaux de Maquillages Josh WESTON et David WHITE Générique de fin SCARLET LETTERS
Distribution USA : Paramount Pictures / Distribution INTERNATIONAL : UIP / Paramount Pictures
Durée : 2 heures 04 Caméras : Arri Alexa, Arriflex 235, Arriflex 435, Canon EOS 5D Mark II, Panavision Genesis HD et Panaflex Millennium XL