A, comme…
… Algar, Garth (les films WAYNE’S WORLD).
Garth, interprété par Dana Carvey, est apparu aux côtés de son copain Wayne (Mike Myers) dans le mythique Saturday Night Live Show - la célébre émission comique télévisée qui lança les carrières de John Belushi, Bill Murray, Dan Aykroyd, Eddie Murphy, Steve Martin et tant d’autres - et l’a tout naturellement suivi dans ses deux films.
Avec ses lunettes carrées, ses cheveux blonds en pétard et sa mâchoire avancée, impossible de ne pas oublier ce lascar, caricature du grand ado attardé des années 1980-90. Garth présente bien quelques signes typiques du syndrome d’Asperger… exagérés par l’humour.
Tout d’abord ses centres d’intérêt, très poussés pour tout ce qui a trait au heavy metal, aux séries télé classiques (surtout STAR TREK ; on est « geek » ou on ne l’est pas…), jouer au hockey, faire le top 10 hebdomadaire des plus belles femmes… et animer avec Wayne leur émission câblée depuis le sous-sol de la maison parentale. Bricoleur occasionnel, Garth adore créer des gadgets à la Mission : Impossible, d’une efficacité très relative…
Ce brave garçon inoffensif est souvent le souffre-douleur (tolérant) des blagues de Wayne ; par ailleurs, son monde intérieur est… hum, spécial, totalement imprégné de pop culture, et il aime se poser de graves questions existentielles (« tu trouves Bugs Bunny sexy quand il s’habille en lapine ? »).
Garth est aussi un très grand craintif. Il déteste les imitations du vilain farfadet par Wayne, panique dès qu’il se trouve dans une situation imprévue et intimidante (tout Aspie se reconnaît dans un cas comme celui-là…), et, timide à l’excès, s’éclipse du champ de l’action dès que possible. Guère à l’aise avec la gent féminine, il tombe à la renverse dès qu’une belle blonde croise son regard. Dans le second film, une blonde fatale (Kim Basinger du temps de sa splendeur) l’entraîne dans une situation à la BASIC INSTINCT dont il se sort in extremis…
Mais ce qui le caractérise avant tout autre chose, c’est son indéfectible amitié pour Wayne, amitié synonyme de « teufs » perpétuelles. « Excellent ! »
… Allen, Woody :
Notoirement introverti, névrosé, obsédé par les mêmes sujets de conversation depuis des décennies, que ce soit dans ses films ou dans la réalité (pêle-mêle : les femmes, le jazz, Manhattan, le cinéma de Bergman et de Fellini, les écrits de Marshall McLuan, la psychanalyse, etc.), « Woody » a bien des comportements identifiables du syndrome. Ses célèbres tics, manies et névroses compulsives l’ont d’ailleurs aidé à créer son personnage à l’écran.
Lucide et sévère sur son oeuvre, qu’il juge passable, il s’étonne toujours du culte excessif à ses yeux que lui portent les journalistes français. Et si je puis me permettre, il n’a pas vraiment tort… Ce n’est pas que son cinéma soit mauvais, disons qu’Allen est un bien meilleur écrivain, dialoguiste et dramaturge qu’un cinéaste complet. Chez lui, l’idée des personnages, de l’histoire, des thèmes et des dialogues incisifs l’emporte toujours sur le langage visuel spécifique du Cinéma.
Rappelons pour l’anecdote qu’il fut un élève médiocre à l’école, préférant amuser les copains avec ses tours de carte, la magie faisant d’ailleurs partie depuis toujours de ses centres d’intérêt. Il a abandonné ses études en communication et cinéma à l’université de New York, pour se consacrer à l’écriture. La passion du jazz l’a pris depuis ses 14 ans, et rejaillit sur la bande son de tous ses films. Il n’hésite pas d’ailleurs à donner des petits concerts de jazz comme clarinettiste.
Cinéaste adoré des festivals, Woody Allen déteste cependant se montrer en public, refuse les conférences de presse et le cirque promotionnel habituel, refusant systématiquement les invitations de ce genre chaque fois qu’il finit un film. On citera brièvement par ailleurs la difficulté de ses relations avec les femmes ; on se souvient de sa liaison de longue date avec Diane Keaton, qui lui a inspiré ANNIE HALL, tout comme on se souvient du scandale de la séparation d’avec Mia Farrow, suivie de son mariage avec Soon-Yi Prévin, la fille adoptive de celle-ci.
…Andersen, Hans Christian (1805-1875) :
Selon les biographies qui lui sont consacrées, le célèbre auteur de LA PETITE SIRENE, LA PETITE MARCHANDE D’ALLUMETTES, LE VILAIN PETIT CANARD, LES HABITS NEUFS DE L’EMPEREUR, etc. était un drôle d’oiseau. Un petit homme timide, excentrique pour la très rigoriste société danoise de son époque… et sans doute plus encore.
L’enfance d’Andersen fut, à l’image de ses contes, malheureuse. Né dans un milieu pauvre, il fut un garçon solitaire et imaginatif. Le théâtre sera sa grande passion. Sa mère le croit fou quand il se met à écrire des pièces de théâtre, crée pour l’occasion un petit théâtre, dessinant les décors, costumes, fabriquant les robes pour ses poupées… tout ceci dès un très jeune âge.
Malheureux au travail (qu’il commence à 13 ans !), il se retrouve ballotté entre les petits métiers et les aléas de l’éducation ; ainsi, à 18 ans, il se retrouvera au collège avec des enfants de 12 ans ! L’expérience sera pour lui un mauvais souvenir, qui lui inspirera sûrement son VILAIN PETIT CANARD, texte qui continue de parler à tous les enfants jugés «différents» à travers les âges.
Voyageur infatigable, observateur pointu, il y trouvera l’inspiration de ses écrits, et sera d’ailleurs le seul écrivain danois de son époque à être plus apprécié à l’étranger que dans son propre pays, sa célébrité causant bien des jalousies. On le critiquera pour son égocentrisme. Cette célébrité sera liée en partie à une capacité de se lier d’amitié très facilement avec les grands auteurs de l’époque (il rencontre Dickens, Balzac, Chamisso, Lamartine…).
Toutes les sources s’accordent à dire que la personnalité «étrange et fascinante» d’Andersen était vraiment unique pour son époque : parfois affabulateur, souvent susceptible, gaffeur, hypocondriaque et hypersensible… le grand écrivain danois méritait bien d’être mentionné dans cet abécédaire.
…Anderson, Wes :
Ce talentueux cinéaste américain appartient à la jeune génération venue du cinéma indépendant, dont il est, avec Sofia Coppola, Spike Jonze, Paul Thomas Anderson (aucun lien de parenté), David O. Russell et quelques autres, un des plus éminents représentants.
Les qualités attachantes et atypiques de ses films s’inspirent, on le devine, d’évènements personnels. Ainsi THE ROYAL TENENBAUMS (LA FAMILLE TENENBAUM), qui suit les affres d’une fratrie d’enfants surdoués devenus adultes, s’inspire de sa jeunesse et du divorce de ses parents (il n’avait que 8 ans). Comme tant d’autres futurs cinéastes, il se «forme» en s’amusant à faire ses propres films en Super 8. Il est à noter qu’Anderson est diplômé de philosophie, mais n’a pas fait d’études de cinéma dans les prestigieuses universités américaines spécialisées en la matière.
Autodidacte du cinéma, Wes Anderson affectionne les personnages hors des normes sociales qui se retrouvent dans chacun de ses films : BOTTLE ROCKET, RUSHMORE, THE ROYAL TENENBAUMS (LA FAMILLE TENENBAUM), LA VIE AQUATIQUE, A BORD DU DARJEELING LIMITED, FANTASTIC MISTER FOX, MOONRISE KINGDOM. Un univers très personnel donc, entre humour à froid, poésie et mélancolie, au style visuel très reconnaissable.
Au vu de ses interviews et apparitions publiques, Wes Anderson ressemble bien aux personnages de ses films… on peut légitimement deviner chez lui un syndrome d’Asperger, par sa façon de parler, de bouger et de regarder ses interlocuteurs.
Cf. les personnages de Max Fischer (RUSHMORE), Sam et Suzy (MOONRISE KINGDOM), Margot Tenenbaum (LA FAMILLE TENENBAUM) ; voir aussi Oliver Sacks (parodié par Bill Murray dans LA FAMILLE TENENBAUM).
… Asimov, Isaac (1920-1992) :
Le «Bon Docteur» Asimov, l’écrivain des ROBOTS (et ses fameuses lois de la Robotique connues de tout amateur de science-fiction) et de FONDATION, était ce que l’on appelle un polymathe.
Cet enfant émigré juif russe, new-yorkais d’adoption, apprit tout seul (… enfin, avec l’aide de ses petits camarades…) à lire l’anglais à cinq ans. Il commença à écrire ses premières histoires à 11 ans. L’écriture sera sa passion, et il quittera très peu sa ville de New York, plongé dans ses écrits et ses conférences.
Diplômé en chimie et biochimie, Asimov était une personnalité érudite, cultivée, humaniste ; incollable sur les sujets scientifiques qu’il a contribué à populariser, il était aussi pourvu d’un ego démesuré, même si cela le rendait plus attachant qu’agaçant aux yeux de ses proches.
Sa sensibilité particulière apparaît dans une nouvelle qu’il réadapta en roman, LE PETIT GARCON TRES LAID : des scientifiques ramènent de la Préhistoire un enfant Néanderthal pour qui une infirmière se prend d’affection. Le petit garçon ne s’adapte pas à ce nouveau monde, malgré les trésors d’intelligence et de sensibilité dont il fait preuve, et repart à son époque, changé à jamais par la relation filiale avec l’infirmière. Une histoire touchante qui n’est pas sans faire penser à E.T. … Asimov a d’ailleurs écrit aussi sur les extra-terrestres un petit ouvrage très sérieux, CIVILISATIONS EXTRA-TERRESTRES. Suivant un raisonnement scientifique rigoureux, et une logique digne de Mr. Spock (Asimov travailla sur les scénarii de la série STAR TREK de son ami Gene Roddenberry), Asimov arrive à la conclusion qu’il existe dans notre galaxie 530 000 planètes habitées par une civilisation technologique.
Ses livres ont connu beaucoup de succès mais n’ont que rarement été adaptés au cinéma… mis à part L’HOMME BICENTENAIRE (1999) avec Robin Williams et I, ROBOT (2004) avec Will Smith. Des résultats inégaux, pour des films se rapprochant des univers de Steven Spielberg, qui sur la robotique
signera le plus réussi A.I. INTELLIGENCE ARTIFICIELLE (et bientôt ROBOPOCALYPSE). Hasard de cet abécédaire ? Le nom d’Asimov, dont on a supposé qu’il avait le syndrome d’Asperger, précède plusieurs personnages de robots «humains» présentant des traits Aspies ; nous y reviendrons.
Cf. Homme de Néanderthal, Spock… et les personnages « robotiques » qui seront présentés ultérieurement.
…Asperger, Hans (1906-1980)
Il nous faut bien citer ici l’homme à l’origine de la découverte du syndrome portant son nom…
Ce médecin autrichien, psychiatre de la prestigieuse école viennoise, est malheureusement resté dans l’ombre… Ses recherches sur l’autisme n’ont semble-t-il jamais été traduites et publiées en France. Les travaux d’Asperger restèrent de son vivant cantonnés à son propre pays, la mauvaise publicité faite par d’autres «médecins» sous le nazisme ayant sans doute joué en sa défaveur. Asperger protégea pourtant ses patients des infâmes programmes d’épuration des «anormaux» validés et supervisés par les médecins du IIIe Reich. Il lutta d’ailleurs pour valoriser une vision positive de l’autisme.
La psychiatre américaine Lorna Wing, dans ses propres travaux sur l’autisme, le fit connaître à titre posthume à travers son étude du cas de quatre enfants, «les Petits Professeurs», comme Asperger les appelaient, cas qui seront à la base de ce que l’on nomme maintenant le syndrome d’Asperger : ces enfants ont du mal à se faire des amis, adoptent en toute circonstance une attitude et une expression rigide, et ont des connaissances extrêmement poussées dans les domaines qui les intéressent.
Les éléments biographiques d’Asperger sont plutôt rares… Il était décrit comme un enfant réservé, passionné de langage et de poésie, et ayant du mal à se faire des amis. Il semble bien donc qu’Asperger était lui-même un «Aspie». Il n’y a jamais vraiment de hasard…
…Assange, Julian
L’énigmatique fondateur-rédacteur-porte-parole de WikiLeaks est-il une menace… ou un grand incompris ?
Avant de s’emballer et de le désigner régulièrement comme ennemi public numéro 1 pour tout ce qui a trait aux informations privées et aux secrets d’Etat, les médias seraient bien inspirés parfois de revenir sur l’homme lui-même pour comprendre ses motivations réelles…
La personnalité d’Assange semble en effet être une véritable énigme. Né en Australie sur Magnetic Island (on dirait un titre de roman de Jules Verne !), Assange est un homme en fuite permanente, depuis l’enfance (il n’a pas connu son père) et une vie d’errance due aux ennuis maritaux de sa mère. Le portrait qu’en a fait son beau-père parle d’un enfant «à l’intelligence très pointue, qui sait faire la différence entre le bien et le mal… il défendait toujours l’opprimé et se mettait très en colère contre les gens qui se liguaient contre plus faible qu’eux».
Surdoué de l’informatique, il va tout naturellement orienter sa carrière professionnelle dans ce domaine, et devenir un cyberactiviste inventif, un hacker aux visées humanistes. Ses compétences ne s’arrêtent pas là, puisqu’Assange a aussi étudié la physique, les mathématiques, la philosophie et les neurosciences.
Toute l’œuvre d’Assange se base sur son observation de l’asymétrie informationnelle entre les pouvoirs publics (soit les Etats) et les citoyens. Pour (vraiment) simplifier sa vision des choses, Internet permettrait de rétablir la balance en faveur du public sur les Etats, et affaiblir le contrôle des informations de ces derniers. Publier et divulguer les secrets d’Etats de la planète entière serait (toujours selon Assange) serait donc le meilleur moyen de corriger cette asymétrie.
On se doute que les gouvernements du monde entier, et leurs services secrets (dont ceux du Pentagone…) ne sont pas d’accord et veulent sa peau… Les subites accusations de viol de 2010 ressemblent fort, d’ailleurs, à une vilaine manipulation de services secrets pour salir sa réputation et sa crédibilité.
On peut aisément deviner que son histoire inspirera prochainement un film…
Quant à savoir s’il a le syndrome d’Asperger, c’est une autre histoire et une source d’hypothèses pas vraiment vérifiées… Son visage, masque impassible impossible à déchiffrer, semble correspondre au profil. De même
que ses compétences poussées en informatique, et l’originalité de ses raisonnements dans son champ de compétences. Les accusations de viol dont il a fait l’objet cadrent quant à elles bien mal avec l’image paisible de l’Aspie «ordinaire».
…Austen, Jane (1775-1817)
La grande romancière britannique d’ORGUEIL ET PREJUGES, RAISON ET SENTIMENTS, etc., figure originale de l’Angleterre du début du 19ème siècle, est parfois citée comme une hypothétique «Aspie»… Cela reste cependant difficile à prouver. Les informations générales trouvées sur sa vie montrent bien cependant une personnalité anticonformiste.
On sait qu’elle ne fut jamais mariée (ce qui, dans la société anglaise de l’époque, est déjà en soi incroyable) et connut quelques rares histoires d’amour malheureuses. Personnalité vive, intelligente, pleine d’ironie, critique pointue de la bonne société britannique, Jane Austen fut aussi extrêmement discrète sur ses activités d’écrivaine, ses romans ayant été publiés anonymement de son vivant. Très attachée à ses habitudes, entourée, soutenue et encouragée par sa famille, elle vécut mal le déménagement obligé, par le travail de son père, à Bath, et connut sans nul doute une crise dépressive la rendant incapable d’écrire. Un emménagement ultérieur à Chawton, où elle passera ses dernières années, relancera sa créativité.
L’image de la «Gentille Tante Jane», auteur de romans spirituels, a semble-t-il reposé sur un malentendu entretenu par ses proches après sa mort… En effet, la popularité de ses romans a bénéficié de la publicité faite en 1869 par la biographie SOUVENIR DE JANE AUSTEN, écrite par son neveu James Edward Austen-Leigh ; celui-ci établit une image «socialement correcte», quelque peu faussée de la vraie personnalité de l’écrivaine. Des éléments biographiques ont été supprimés ou modifiés. Pourquoi ?
SOUVENIR DE JANE AUSTEN fait ainsi l’impasse sur un secret de famille : un de ses six frères, George, était «mentalement anormal», et fut confié à une famille locale. On sait par ailleurs qu’une très grande partie de la correspondance de Jane Austen, un bon millier de lettres, a été délibérément détruite par sa sœur.
Les psychologues ont commencé heureusement depuis à cerner la complexité du personnage, tels D.W. Harding qui dans les années 1940, remarqua que ses romans si plaisants cachaient en réalité une «haine contrôlée» de son milieu. En tous les cas, l’œuvre d’Austen sera réévaluée, montrant son exigence de morale, son observation sévère et ironique des conventions de son époque, vis-à-vis de la condition féminine.
Si les œuvres de Jane Austen ont souvent été adaptées à l’écran, il est étonnant de constater qu’elles sont souvent très récentes. Le succès de RAISONS ET SENTIMENTS (1995), d’Ang Lee, avec Emma Thompson, Kate Winslet et Hugh Grant y est sûrement pour beaucoup. On signalera rapidement qu’en 2007, la romancière devint le sujet d’un film : BECOMING JANE (JANE), sur sa romance malheureuse entre Jane Austen et son amour de jeunesse Thomas Lefroy, interprétés par Anne Hathaway et James McAvoy.
Quant à savoir si cela suffit à «classifier» Jane Austen comme ayant le syndrome d’Asperger, c’est une autre histoire qu’il reste à écrire…
…Aykroyd, Dan :
On connaît le comédien venu du Saturday Night Live Show, star au cinéma de quelques comédies mythiques des années 80 : 1941, LES BLUES BROTHERS, SOS FANTÔMES et autres UN FAUTEUIL POUR DEUX… L’acteur, féru de rhythm ’n blues et de spiritisme, affirma dans une interview radio avoir été diagnostiqué du syndrome d’Asperger dans son enfance, à l’âge de 12 ans, ainsi que du syndrome de la Tourette. Aykroyd étant né en 1952, il aurait donc été diagnostiqué en 1964… ce qui est impossible puisque le syndrome d’Asperger n’a commencé à être cité que dans les années 1990.
Aykroyd est évidemment connu pour son excentricité, l’affirmation est donc probablement un canular de sa part. A moins qu’elle n’ait été mal interprétée, et qu’il n’ait été diagnostiqué rétrospectivement qu’à l’âge adulte ?
Bien essayé quand même, Blues Brother. Te voilà donc cité à titre honorifique !
Cf. Bill Murray ; le personnage d’Egon Spengler.
Ludovic Fauchier.
ne faudrait-il pas expliquer davantage ce qu’est ce Syndrome ? ses caractéristiques ?
ne faudrait-il pas expliquer plus ce qu’est le Syndrome d’Asperger : trouble envahissant du comportement à des degrés divers ( trouble neurologique)
ses caractéristiques ?
Ah tiens oui, mea culpa… parti à toute allure sur mon idée, j’ai effectivement oublié de préciser ce qu’était le syndrome d’Asperger. Cela me semblait tellement évident que j’ai « zappé » l’explication ! Un petit ajout dans le texte d’introduction et ce sera réglé.
Ludovic
Tout cela est parfaitement bien expliqué dans le blog « Aspie, or not Aspie » du 06/10/12… Ca permet de participer au jeu joyeusement présenté ici, sans quoi il manquerait les règles du jeu bien sûr! Ca prouve aussi qu’il arrive parfois à un « Aspie » de s’exprimer clairement et simplement (sans doute quand il est très concentré!)
Bonjour Ludo,
Je découvre à peine ce blog passionnant, qui ne semble malheureusement plus alimenté depuis 1 an (découragement face au faible nombre de retours/commentaires de lecteurs ?).
Moi-même « aspie »‘ et accessoirement cinéphile, j’ai été particulièrement intéressé par les portraits de personnalités autistes Asperger. Un sincère bravo pour votre travail globalement remarquable, qui m’a appris des tas de choses.
Je me permettrais simplement quelques remarques ou critiques constructives.
Tout d’abord, la navigation sur ce blog s’avère un peu compliquée, et il n’est pas facile par ex de trouver rapidement tel ou tel nom de personnalité autiste, ou de passer de telle lettre à telle lettre, d’avoir une vision d’ensemble du contenu du blog, etc.
Si la plupart des personnalités étiquetées aspies dans l’abécédaire le sont tout à fait à raison, quelques-unes y sont rattachées de façon plus discutables (Philip K. Dick par ex, qui présente d’autres pathologies mentales). On a parfois la même impression que lorsque des homosexuels dressent la liste de personnalités homo ou bisexuelles, ou plus généralement quand tout défenseur d’une cause minoritaire cherche à y englober le maximum de noms « prestigieux » pour la soutenir.
A contrario, quelques oublis notables : ainsi, le chanteur Gérard Manset est un « beau cas », assez indiscutable, d’aspie ! Un autre cas, plus dérangeant pour nous, mais illustrant une autre facette du syndrome : Gilles De Vallière, « l’assassin aux cordelettes », me semble hélas aussi un Aspie… Notez l’incompréhension manifeste de la psychologie du jeune homme chez la présentatrice de l’émission « Faites entrer l’accusé » :
https://www.youtube.com/watch?v=QEUuOh0ybKs
Concernant les personnages fictifs présentant des traits autistiques, dans 2001, l’Odyssée de l’espace (comme vous mon film préféré), David Bowman et Frank Poole, les deux principaux astronautes du vaisseau spatial Discovery, affichent des attitudes tout aussi autistiques que HAL, le supercalculateur froid en quête de perfection : ils arborent des visages inexpressifs, s’expriment avec des voix monocordes, n’interagissent que peu entre eux, évitent même, lors de l’une de leurs rares discussions, de se regarder, manquent d’empathie, l’un se montrant insensible aux marques d’affection de sa famille et l’autre à la disparition de son compagnon de voyage… En fait, 2001 apparaît comme le plus grand film Aspie de l’histoire (ses concepteurs, ses personnages, ses thèmes, la vision du monde qu’il propose… tout renvoie aux troubles du spectre autistique !).
Bonjour David, et d’abord un grand merci pour ce message qui m’a fait grand plaisir ! D’autre part, je dois quelques excuses pour ne pas avoir répondu plus tôt – et quelques explications…
Sur mon « silence radio » depuis plus d’un an : il y a eu plusieurs causes. Un relatif désintérêt de ma part pour une actualité cinéma moins enthousiasmante qu’auparavant + une vie professionnelle qui ne me laisse que très peu de temps (et d’énergie) pour écrire + des problèmes techniques informatiques envahissants + une envie d’écrire, qui, au bout de huit années, s’était émoussée + un long texte laissé en jachère qui m’a finalement « bloqué »…
All work and no play makes Ludo a dull boy, en quelques sorte… J’avais besoin, je pense, de m’accorder une longue pause avant de reprendre l’écriture de ce blog, qui touche peu à peu à sa fin (pour cause d’espace mémoire bien rempli). Mais j’ai quelques idées pour remettre le couvert.
Merci aussi pour ces remarques judicieuses et constructives concernant « Aspie, vous avez dit Aspie ? ». J’avoue, je pense avoir commis pas mal d’erreurs concernant le choix de certains personnages, et d’oublis inévitables (je ne connaissais pas les deux noms que vous m’avez cité), sans mentionner la mise en page pas forcément très lisible… Tant pis, l’enthousiasme a pris peu à peu le pas sur l’objectivité et la clarté ; concernant le choix de Philip K. Dick par exemple, c’est le cas, rien ne peut certifier qu’il ait réellement été autiste Asperger. Je ne peux que « plaider » le fait que je sois un écrivain amateur qui s’est laissé déborder par son sujet.
Et enfin, je vous remercie pour vos observations concernant 2001, qui reste un de mes films de chevet !
Ludovic.