OBLIVION, de Joseph Kosinski
2077. Ravagée par une guerre opposant l’Humanité à des extra-terrestres, les Scavengers, ou «Scavs»,la Terre est devenue un immense champ de ruines, à cause des bombardements atomiques et désastres naturels ; victorieux, les derniers humains vivent désormais en orbite terrestre à bord du Tétrahèdre, une immense station spatiale, dernière escale avant leur départ sur Titan. Seuls quelques techniciens de maintenance, affectés à la réparation de drônes de surveillance, sont autorisés à revenir temporairement sur Terre, comme Jack Harper (Tom Cruise).
Résidant dans une station aérienne avec sa compagne Victoria (Andrea Riseborough), Jack part en patrouille chaque jour sur la planète. Des missions risquées car les Scavs survivants vivent désormais sous la surface terrestre, sabotant les immenses plate-formes automatisées, extrayant l’énergie des océans nécessaire au Tétrahèdre. Obsédé par un rêve récurrent qui le fait rencontrer une autre femme à une époque qu’il n’a pas connue, celle d’avant la guerre, Jack s’aventure dans les ruines de New York, ramassant divers objets. A deux semaines du grand départ vers Titan, Jack échappe à un piège tendu par les Scavs dans la New York Public Library. Le lendemain, il aperçoit la chute d’un curieux satellite, accidenté près du World Trade Center. C’est un vaisseau de secours, contenant plusieurs astronautes en hibernation, dont une certaine Julia Rusakova (Olga Kurylenko), la femme qu’il a vu en rêve…
Un retour en force confirmé pour la science-fiction en cette année 2013, ici avec ce très solide OBLIVION signé d’un jeune réalisateur, Joseph Kosinski, qui s’était fait remarquer avec TRON : L’HERITAGE, suite tardive de l’oeuvre de SF « culte » des années 1980 produite par Disney. OBLIVION marque aussi le retour de Tom Cruise à un genre qu’il affectionne, après les mémorables MINORITY REPORT et LA GUERRE DES MONDES de Steven Spielberg.
Le résultat est un film très intéressant, pas totalement achevé cependant. On devine que le cinéaste, passionné par les différents aspects du genre, a eu parfois du mal à choisir entre une SF « popcorn » et une autre, plus introspective et interrogative. Le film se retrouve ainsi parfois le cul entre deux chaises, entre séquences d’action et poursuites à la STAR WARS d’un côté, et de l’autre une inspiration évidente de LA JETEE de Chris Marker et de 2001 : L’ODYSSEE DE L’ESPACE de Stanley Kubrick (références à HAL 9000 et au Monolithe ici remplacé par un Tétrahèdre, qui se trouvait être la première idée de Kubrick pour symboliser ses « Dieux » extra-terrestres). Le résultat final reste, malgré quelques facilités, une expérience assez réussie, le film maintenant l’intérêt par quelques jolis retournements de situation dignes des meilleurs épisodes de TWILIGHT ZONE (LA QUATRIEME DIMENSION).
Ludovic Fauchier.
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