Bonjour, chers amis neurotypiques !
31 octobre… Inutile de vous faire un dessin : « les citrouilles vont mourir de trouille, car c’est ça, Halloween, Halloween, Halloween ! »
Etant très pris ces derniers temps par mon travail, je n’ai pas écrit grand chose sur les films en cours. En compensation, je vous propose une petite compilation de quelques grands moments de trouille sur pellicule, sans aucune scène gore (enfin, le moins possible). Treize scènes à voir avant minuit, seul, dans le noir, et en poussant le son à fond pour profiter de l’ambiance de rigueur … ha ha ha ha ha ha ha (rire sépulcral à la Vincent Price) !!

A tout saigneur, toute horreur… le grand-père de tous les films d’épouvante, le Nosferatu de F.W. Murnau (1922), librement adapté du roman Dracula de Bram Stoker. Quand Uther (Gustav van Wagenheim) réalise enfin la vraie nature de son hôte transylvanien, le Comte Orlock (Max Schreck), il est déjà trop tard… sa chère épouse Ellen (Greta Schröder), somnambule, en fait des cauchemars. Elle n’est pas la seule.
1942. Le mariage d’Irena Dubrovna (Simone Simon) et Oliver Reed (Kent Smith) s’écroule, la jeune femme refusant de consommer la nuit de noces par crainte de voir une antique malédiction se réaliser à ses dépens… Cat People (La Féline) du français Jacques Tourneur est resté célèbre pour son art de la suggestion, comme dans cette fameuse scène où Alice Moore (Jane Randolph), la rivale d’Irena, se croit suivie et tente de se changer les idées en allant à la piscine. Mauvaise idée, jeune fille…

L’ouverture de Night of the Demon (Rendez-vous avec la Peur, 1957), l’ultime chef-d’oeuvre angoissant de Jacques Tourneur (dangereux récidiviste !), nous place en compagnie d’un infortuné scientifique maudit par le sorcier Karswell (Niall McGinnis). Si le démon (un peu kitsch) fut conçu et filmé sans l’accord du cinéaste, le film n’en demeure pas moins le plus terrifiant jamais tourné, durant les si raisonnables années 1950.

The Haunting (La Maison du Diable, 1963) de Robert Wise nous invite à séjourner, en compagnie des trois invités du professeur Markway, spécialiste en parapsychologie, à Hill House… une charmante demeure à l’épouvantable réputation, où personne ne passe la nuit. En compagnie de la fragile Nell (Julie Harris), endormie dans la chambre de Theo (Claire Bloom), nous comprenons vite pourquoi. Déconseillé aux insomniaques.

Hantez, faites comme chez vous… Dans The Changeling (L’Enfant du Diable, 1980) de Peter Medak, John Russell (Georce C. Scott), compositeur endeuillé, emménage dans une vieille maison. Evidemment, il se croit seul… Même l’illustre interprète oscarisé du Général Patton ne peut rien contre une balle très opiniâtre.

Egalement sorti en 1980, The Fog de John Carpenter, un vieil habitué du genre, confronte les habitants d’une petite ville côtière à des spectres revanchards de très, très mauvaise humeur… Les marins pêcheurs du cru sont les premiers à rencontrer les passagers du navire Elizabeth Dane, et leur Capitaine Crochet !

« Coulrophobia« , un néologisme de la langue anglaise, signifie « phobie des clowns ». Poltergeist (1982), fruit de l’association de Tobe Hooper et de Steven Spielberg, a largement contribué en son temps à transmettre cette peur ! Tandis que maman Freeling (JoBeth Williams) se délasse, persuadée que sa maison est débarrassée des spectres qui la hantaient, les petits derniers (Oliver Robbins et Heather O’Rourke) s’endorment sous le regard d’un baby-sitter très antipathique.

L’Exorciste III (1990) de William Peter Blatty (auteur du roman et du scénario du film original) n’est pas un grand film, mais il sait provoquer de sacrés électrochocs… Cette séquence est restée dans les mémoires pour une bonne raison. Un tueur en série, supposé mort exécuté 17 ans plus tôt (à l’époque des évènements de L’Exorciste, donc), rôde-t-il dans les couloirs de cet hôpital de nuit ?

Le Dracula de Francis Ford Coppola a ramené le roman de Bram Stoker dans la lumière. Les chasseurs de vampires menés par Van Helsing (Anthony Hopkins) et Jonathan Harker (Keanu Reeves), le mari de Mina (Winona Ryder), découvrent les impressionnants dons de transformation de leur ennemi, le Comte Dracula (Gary Oldman), de fort méchante humeur. Les vampires n’aiment pas être dérangés au pieu.

L’étoffe dont sont faits les cauchemars, à l’intérieur même des contes de fées… Le Labyrinthe de Pan de Guillermo Del Toro envoie une petite fille, Ofelia (Ivana Baquero), récupérer une clé menant à un monde merveilleux. Ce n’est pas sans risques. La fillette affamée découvre qu’on ne mange pas à l’œil, à la table de l’horrible Homme Pâle (Doug Jones)…
Peur à l’espagnole, suite… L’Orphelinat, réalisé par Juan Antonio Bayona et produit par Guillermo Del Toro (encore un dangereux récidiviste, monsieur le juge !). Après toutes ces scènes chocs, on se calme et on joue à « Un, Deux, Trois, Soleil » avec Laura (Belen Rueda) et les petits pensionnaires d’ un orphelinat déserté depuis la fin du franquisme. Restez calmes…

Ne jamais irriter une vieille gitane… Christine Brown (Alison Lohman), modeste employée de banque, n’aurait jamais dû écouter son patron et refuser une extension de prêt à Madame Ganush (Lorna Raver). La vieille carne le prend très mal… Cet affrontement dans le parking ouvre les hostilités de Drag Me To Hell (Jusqu’en enfer) ; Sam Raimi, Monsieur Evil Dead, est aux commandes, donc ce sera à la fois effrayant, violent… et drôle !

Check-list : vampires ? OK. Démons ? OK. Fantômes ? OK. Sorciers ? OK. Loups-garous ? … ah, tiens non, pas OK… Pour finir en beauté avec ce passage (doublé en italien) du Wolfman de Joe Johnston, une belle transformation lycanthropique. Une assemblée de doctes médecins londoniens (et un policier joué par Hugo Weaving) examine le cas psychiatrique de Lawrence Talbot (Benicio Del Toro). Et il fallait qu’ils tiennent leur conférence un soir de pleine lune…
Dormez bien, et faites de beaux rêves !
Ludovic Fauchier (… peux pas dormir… dois laisser lumières allumées…)
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