En bref… EVEREST

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EVEREST, de Baltazar Kormakur

L’histoire :

Mars 1996. Comme chaque année, Rob Hall (Jason Clarke), guide alpiniste néo-zélandais, organise pour le compte de sa société Adventure Consultants l’ascension du mont Everest, dans l’Himalaya. Il laisse au pays sa femme Jan (Keira Knightley), enceinte de leur premier enfant, pour veiller à la sécurité des touristes amateurs de haute montagne. Font ainsi partie de sa troupe plusieurs clients prêts à gravir le toit du monde, comme le médecin Beck Weathers (Josh Brolin), Doug Hansen (John Hawkes), un facteur, le journaliste Jon Krakauer (Michael Kelly) ou Yasuko Namba (Naoko Mori), une japonaise qui a déjà gravi six des plus hautes montagnes du monde. Au camp de base de l’Everest, dirigé par Helen Wilton (Emily Watson), tous se préparent à la future ascension, périlleuse mais pleine de promesses. Ils y croisent d’autres équipes, et leurs guides, dont Scott Fischer (Jake Gyllenhaal), ami de Rob et concurrent chez Mountain Madness.

Mais des problèmes surgissent : quatre sociétés ont prévu d’amener leurs clients au sommet le même jour, le 10 mai. Rob et Scott décident de faire l’ascension en même temps. Ils doivent arriver au plus tard à quatorze heures au sommet, heure limite avant de redescendre en sécurité. L’ascension débute, préparée par les sherpas et surveillée par des professionnels comme Guy Cotter (Sam Worthington). Mais des erreurs de communication, des ennuis de santé et des retards vont causer l’une des pires tragédies en haute montagne, à plus de 8 000 mètres d’altitude… Une histoire vraie.

 

Everest 

Impressions :

« Solide », c’est l’impression générale qui domine dans ce film signé du cinéaste islandais Baltasar Kormakur. Pas un débutant, Kormakur cumule depuis quinze ans prix et distinctions dans son pays natal grâce à des films comme 101 Reykjavik et Jar City, et s’est « exporté » avec un certain succès du côté américain et anglais. Dans sa filmographie, le bien nommé Survivre (2012), récit véridique d’un marin naufragé qui nagea durant six heures dans l’eau glacée pour revenir à son port d’attache, préparait le terrain à cet Everest, témoignant de l’intérêt qu’a Kormakur pour les histoires de survie extrême.

Méticuleux, détaillé, Everest se différencie largement des excès « blockbusterisants » associés aux derniers films de haute montagne à la Cliffhanger ou Vertical Limit. L’histoire est vraie, et mérite un peu plus de considération pour ceux qui ont perdu leur vie dans l’Everest. Le cinéaste met la technique au service d’un récit sans fioritures, et n’a aucune peine à nous mettre au niveau de ces montagnards luttant pour leur survie. Autant dire qu’on souffre pour eux, le film montrant tous les dangers qui guettent à ces altitudes : tempêtes soudaines et problèmes de santé – engelures, hypoxie, œdème pulmonaire, cécité… Les images sont cruelles, et véridiques. Par ailleurs, on ne peut que saluer le travail de Kormakur et du chef opérateur Salvatore Totino qui utilisent la 3D à bon escient ; sans esbroufe, elle valorise la mythique montagne et donne à ses spectateurs un vrai sentiment de vertige, d’autant plus saisissant que, pour d’évidentes raisons de sécurité, l’ascension a été filmée en toute sécurité dans les Alpes italiennes ! On a vite fait d’oublier les trucages pour se concentrer sur l’aventure.

Les acteurs sont, en général, au diapason. Tous se sont investis physiquement et psychologiquement dans leurs personnages, et ne donnent jamais l’impression de se « protéger ». Mentions honorables à Jason Clarke, solide dans le rôle principal, et Josh Brolin, en médecin vieillissant saisi par le blues conjugal. Kormakur a su aussi éviter in extremis les situations clichés des épouses mortes d’inquiétude, préférant saisir dans ces moments-là les détails qui sonnent juste plutôt que de recourir aux violons. Il fallait bien tout le métier d’actrices comme Keira Knightley ou Robin Wright pour donner un poids émotionnel à des scènes assez conventionnelles. Petit bémol cependant, avec la présence de Jake Gyllenhaal, pourtant excellent, mais relégué ici dans un rôle assez secondaire. Cela ne devrait pas cependant trop gâcher l’intérêt d’un Everest qui respecte son contrat de crédibilité jusqu’au bout.

Ludovic Fauchier.

 

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La Fiche Technique :

Réalisé par Baltasar Kormakur ; scénario de William Nicholson et Simon Beaufoy, d’après le livre « Into thin air » (« Tragédie à l’Everest ») de Jon Krakauer ; produit par Nicky Kentish Barnes,Tim Bevan, Liza Chasin, Eric Fellner,  Evan Hayes, Brian Oliver, Tyler Thompson et David Breashears (Cross Creek Pictures / Free State Pictures / RVK Studios / Universal Pictures / Walden Media / Working Title Films)

Musique : Dario Marianelli ; photo : Salvatore Totino ; montage : Mick Audsley

Direction artistique : Tom Still ; décors : Gary Freeman ; costumes : Guy Speranza

Effets spéciaux visuels : Dadi Einarsson, Simon Hughes et Arne Kaupang (Evolution FX / Framestore / Important Looking Pirates / Leonardo Cruciano Workshop / One of Us / Union Visual Effects)

Distribution USA : Universal Pictures / Distribution International : UIP

Durée : 2 heures 01

Caméras : Arri Alexa XT Plus et Red Epic Dragon

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