Etrangers sur un pont – LE PONT DES ESPIONS

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LE PONT DES ESPIONS, de Steven Spielberg

Brooklyn, juin 1957. Un dénommé Rudolf Abel (Mark Rylance), peintre solitaire et taciturne, est arrêté chez lui par les agents du FBI. Abel a tout juste le temps de détruire un message codé récupéré par ses soins, avant d’être incarcéré pour espionnage en faveur des Soviétiques. Entré illégalement aux Etats-Unis, il est désigné comme l’ennemi public numéro 1 dans un pays rongé par la paranoïa de l’arme nucléaire et du communisme.

Le procès qui s’annonce nécessite un avocat compétent, pour défendre Abel… mais qui sache ne pas faire de vagues, le sort de l’espion étant réglé d’avance. James B. Donovan (Tom Hanks), membre d’un prestigieux cabinet d’assurances, est ainsi désigné par son supérieur Thomas Watters (Alan Alda). Ancien adjoint du Juge Jackson au Procès de Nuremberg, Donovan accepte l’offre, sans avoir le choix. Il ne tarde pas à découvrir et pointer du doigt les failles évidentes de la perquisition engagée contre Abel, le mandat du FBI étant invalide. Mais il n’est pas écouté, et l’espion risque la chaise électrique. Donovan se découvre surveillé par un agent de la CIA, Hoffman (Scott Shepherd), et subit des menaces, ainsi que sa famille.

Tandis que Donovan bataille dur pour défendre Abel selon les termes de la Constitution Américaine, des évènements graves s’accumulent. Le 1er mai 1960, l’avion U-2 de Francis Gary Powers (Austin Stowell) est abattu dans l’espace aérien Soviétique. Powers est capturé et questionné sans relâche par le KGB, avant d’être reconnu coupable d’espionnage. Chaque bloc a désormais « son » espion ennemi. Le combat de Donovan le mènera à négocier un échange de prisonniers des plus risqués à Berlin Est, face au KGB mais aussi à la sinistre Stasi… 

 

Donovan, témoin du Mur

Impressions :

Pour son 28ème film (Duel, Poltergeist et La Quatrième Dimension mis à part), Steven Spielberg prend un malin plaisir à prendre son public à contre-pied. Cheval de Guerre et Lincoln montraient que, plus que jamais, le « boss » barbu continue d’explorer l’Histoire à travers quelques destins singuliers. Au risque de décevoir ceux qui attendent toujours de lui qu’il répète à l’infini ses succès de ses jeunes années, Spielberg reste droit dans ses bottes et complète, patiemment, méthodiquement, une vaste mosaïque couvrant les sombres heures du 20ème Siècle. L’abandon de Robopocalypse, une fresque apocalyptique narrant la prise du pouvoir mondial par une intelligence artificielle meurtrière, l’a amené à se porter sur un autre projet. Avec Le Pont des Espions, Spielberg complète sa trame historique : la Guerre Froide est ici le cadre d’une histoire étonnante. Elle mêle les parcours respectifs d’un avocat affilié à l’OSS (l’ancêtre de la CIA), d’un étrange espion champion de l’usurpation d’identité, un grave incident géopolitique connu sous le nom de « l’incident du U2″, la paranoïa anticommuniste héritée de la Chasse aux Sorcières et quelques lieux bien connus des grands drames de cette guerre invisible – le Mur de Berlin, Checkpoint Charlie et le Pont de Glienicke, théâtre des échanges d’espions, dont le surnom donne son titre au film. Période complexe qui titillait le cinéaste depuis le bien mal-aimé Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal, dont les meilleures scènes (je vous jure qu’il y en a !) montraient un Indy confronté à la peur du nucléaire et à la suspicion maccarthyste.

 

Défendre Rudolf Abel

 

L’histoire de James B. Donovan et Rudolf Abel offre un éclairage nouveau sur des évènements mal connus ; aidé par un scénario solide co-écrit par les frères Coen (qu’il connaît bien pour avoir produit leur western True Grit, et à qui il a souvent « emprunté » quelques-uns de leurs acteurs favoris : John Goodman, Holly Hunter, Peter Stormare ou Tim Blake Nelson), Steven Spielberg livre donc avec cette reconstitution minutieuse, tendue, baignant dans un humour discret, un film qui peut déstabiliser même ses habitués. Car Le Pont des Espions n’est pas un film facile d’accès. Mais pour celui qui veut bien prendre son temps, et réexaminer le film, celui-ci offrira de très bonnes surprises. Inspiré du livre écrit par le vrai James B. Donovan, au titre très hitchcockien de Strangers on a bridge, le récit adapté par les frères Coen et Matt Charman (Suite Française) adopte un ton familier aux lecteurs de John Le Carré tout en demeurant dans l’optique spielbergienne, et glissant au passage quelques références discrètes aux maîtres à filmer du cinéaste. Un ton « néo-classique » où baigne l’esprit de John Ford (Donovan, descendant d’irlandais, n’aurait pas détonné dans la galerie des magnifiques parias du réalisateur de La Prisonnière du Désert), Sidney Lumet (pour le premier acte du film et ses intrigues de prétoire), et Billy Wilder (pour les dialogues ciselés, le gag du manteau perdu en plein hiver – comme dans Certains l’aiment chaud ! – et les références à Un Deux Trois, l’une des plus grandes comédies satiriques sur la Guerre Froide).

L’esprit spielbergien est toujours là, garanti par le sens du détail, des signes et symboles que le cinéaste glisse à l’égard du spectateur. On retrouve sa fascination pour les reflets (le premier plan du film qui nous présente Rudolf Abel), pour l’aviation (méticuleuse reconstitution du vol de l’ »avion-caméra » espion U-2), les parapluies détournés de leur usage premier (la scène de filature nocturne), ou encore le vélo de la jeunesse, ici propriété d’un étudiant américain naïf, piégé par la construction du Mur de Berlin. Plus « retenu » avec l’âge, le cinéaste trouve toujours l’idée forte qui permet de transcender un scénario reposant sur de nombreuses joutes verbales, a priori peu cinématographiques, comme cette pluie d’ampoules des flashs des photographes qui donnent l’impression que Donovan est lynché par l’opinion publique, après le verdict décisif. Ou ce ton doucement humoristique qui joue sur des registres classiques (Donovan en plein repas familial qui ne remarque pas que sa fille sort avec son assistant) ou absurdes (la séquence de la fausse famille Abel, qui sort du bureau au pas cadencé en mode « entraînement KGB » !). Ou, encore, ces allusions historiques qui sollicitent la mémoire du spectateur : Donovan, ancien avocat au Procès de Nuremberg contre les criminels de guerre nazis (ce qui nous renvoie évidemment à La Liste de Schindler), se fait invectiver par un agent de police, ex-Marine ayant combattu à Omaha Beach (il n’a pas dû connaître le Capitaine Miller du Soldat Ryan !).

 

L'étrange Mr Abel

Au centre du mystère du film, le personnage de Rudolf Abel suscite un intérêt particulier. Méconnu du grand public, l’acteur anglais Mark Rylance interprète très subtilement ce personnage qui semble imperméable aux questions et aux menaces. Spielberg connaissait cet acteur de théâtre (vu rarement au cinéma, dans des films « art et essai » tels que Prospero’s BookDes Anges et des Insectes et Intimité) depuis l’époque du casting d’Empire du Soleil, pour lequel il avait auditionné, et a judicieusement choisi de l’engager pour incarner cet étrange espion. Il s’est tellement bien entendu avec lui que Rylance a aussitôt accepté de le suivre dans son film suivant, The BFG. Ce que Le Pont des Espions, raconté du point de vue de James B. Donovan, ne dit pas, c’est que Rudolf Abel n’était pas Rudolf Abel !…

 

Le vrai Rudolf Abel

 

William Fischer, le faux Rudolf Abel

Ci-dessus : les photos du vrai Rudolf Abel, et de William Fischer.

 

En fouillant sur Wikipédia, vous trouverez le surprenant résumé de la véritable histoire de cet espion aux allures de petit peintre paisible. Sa vie aurait largement de quoi nourrir un roman historique. Il s’appelait en fait William (ou Wilhelm) Guerinkowitsch Fischer, naquit en Angleterre au début du 20ème Siècle et garda cette nationalité… en plus d’être russe et allemand. Son père, allemand né en Russie, fut un compagnon de route de Lénine. Après des études en Angleterre, William Fischer partit en Russie bolchévique pour poursuivre la lutte paternelle. En l’espace de vingt ans, il travailla successivement au Komintern, à la Guépéou, au NKVD. Il voyagea durant les années 1930 en Europe, créant des réseaux d’information (notamment avec les fameux « 5 de Cambridge », ces universitaires anglais qui passèrent à l’Est après avoir été démasqués comme agents communistes : Kim Philby, Burgess et Maclean…) ; il échappa miraculeusement aux purges staliniennes malgré ses sympathies trotskistes et sa triple nationalité ; il combattit l’Abwehr par la désinformation durant la 2ème Guerre Mondiale. Ceci avant de rejoindre les Etats-Unis comme agent secret d’un réseau d’immigrants illégaux, entrant notamment en contact avec un éminent physicien de Los Alamos, Theodore Alvin Hall, qui fut son informateur. Parmi plusieurs fausses identités, William Fischer usurpa celle de son défunt collègue Rudolf Abel, décédé en 1955 ; son arrestation par le FBI fut le résultat d’une dénonciation par un collègue jaloux. Ramené en URSS, Abel/Fischer connut un interrogatoire tendu dans les locaux du KGB ; « grillé » pour la fin de ses jours, il enseigna à l’Ecole du Drapeau Rouge avant de décéder. Fischer fut enterré sous le nom de son défunt ami Rudolf Abel, et continue dans la mémoire collective russe de garder ce nom, nourrissant une légende de « maître espion » qui fut sans doute exagérée par la propagande soviétique en son temps. Si ces informations ne sont pas citées dans le film, elles offrent un éclairage intéressant sur le mystère de ce personnage joué par Rylance. Abel/Fischer ne dit rien, ou si peu, de son passé, semble détaché de tout – y compris des risques de condamnation à mort à son égard. Un véritable étranger sur Terre, qui gagne certes la sympathie de Donovan mais ne cesse de le renvoyer poliment dans les cordes par une sempiternelle question, « Will it help ? » (« Cela aidera-t-il ?« ).

 

Le feu de la presse

Le parcours de James B. Donovan mérite bien aussi quelques réflexions. Cet homme tranquille, archétype apparent du bon pater familias américain des années 1950 à la Spencer Tracy ou Henry Fonda, est l’occasion de retrouver ce cher Tom Hanks, toujours partant pour une quatrième aventure spielbergienne. Même légèrement empâté avec l’âge (bientôt 60 ans !), Hanks prouve sans problème qu’il est toujours à l’aise dans le registre dramatique-humoristique. Le personnage de Donovan lui convient sans problèmes, rajoutant un sympathique misfit de la société américaine à sa filmographie. Mais c’est un personnage plein de paradoxes. Un bref rappel historique de la carrière du vrai Donovan suffit pour savoir que, loin d’avoir une quelconque sympathie pour les soviétiques, Donovan se situait dans les hautes sphères du pouvoir judiciaire américain de l’époque. Le film ne mentionne pas le fait qu’il a été avocat-conseil à l’OSS, aidant à donner une solide assise judiciaire aux services secrets de son pays. L’OSS allait devenir, au début de la Guerre Froide, la CIA. On peut ainsi mieux comprendre la colère de Donovan, dans le film, qui se découvre surveillé par cette même agence avec laquelle il a travaillé par le passé.

En connaissant cet élément essentiel de l’histoire de Donovan, on peut mieux comprendre pourquoi il parvient à aller jusqu’à la Cour Suprême ou rencontrer Allen Dulles, le tout-puissant patron de la CIA. Une mauvaise interprétation du personnage serait d’en faire un naïf qui découvrirait les rouages de la justice et de la politique américaines. Ce n’est pas le cas. Donovan saisit bien les enjeux du procès, mais, paradoxalement, refuse de participer à la mascarade. Spielberg, à travers Donovan, montre un réel intérêt éthique sur la question du Droit constitutionnel américain (Donovan ne cesse de rappeler à tous les règles d’or de la Loi censée être la même pour tous – même pour un espion « Rouge ») à une époque où celui-ci était ouvertement bafoué. En avocat pleinement conscient des risques qu’il encourt (et fait vivre à sa famille), Donovan enraye la machine judiciaire et médiatique déchaînées autour d’Abel, mais en paie le prix – mise au placard professionnelle, hostilité de l’opinion publique, incompréhension de sa famille… Donovan va aussi découvrir les rouages kafkaïens des tractations avec le KGB et l’avocat est-allemand (excellent Sébastian Koch, remarqué dans La Vie des Autres et Black Book) dans un rocambolesque voyage derrière le Rideau de Fer. Une véritable partie de poker menteur, de duels psychologiques, et de dialogues de sourds ; au bout de son voyage, Donovan aura acquis ses galons de héros spielbergien ayant tordu les règles de la morale pour une juste cause. A l’instar d’un Oskar Schindler soudoyant les fonctionnaires nazis pour sauver ses ouvriers juifs, ou d’un Président Lincoln orchestrant de beaux coups tordus politiciens pour mettre fin à la Guerre de Sécession, via le 13e Amendement, Donovan se risque dans des eaux troubles similaires, pour libérer Powers et l’étudiant Pryor.

 

A la queue, comme tout le monde !

L’absurdité des situations vécues par Donovan sera poussée à son comble durant l’échange final. Paradoxe ultime de la situation filmée par Spielberg, l’amitié de Donovan et Abel comportera toujours une part de doute. L’avocat aura apprécié l’intelligence de cet espion si éloigné des stéréotypes, bien plus ouvert à la discussion que ses amis et proches… mais qui n’aura lâché aucune information capitale sur ses activités. L’espion aura quant à lui salué la combativité de l’avocat, « l’Homme Debout », ayant tout fait pour lui éviter la mort ou la captivité. Mais quand Abel rejoint la voiture du KGB, la victoire de Donovan aura un goût amer. Le vieil espion, après tout, est libéré pour rejoindre une dictature qui ne le remerciera pas d’avoir été arrêté. Et il finira ses jours privé de sa vraie identité, dans un pays qui lui était devenu étranger. Donovan, lui, rentrera pour entamer une nouvelle carrière de négociateur d’échanges de prisonniers politiques, mais les dernières scènes du film montrent que le Grand Doute le poursuit. Dans le métro new-yorkais, il aperçoit des gamins escaladant un grillage ; un effet de déjà vu rappelant la scène du Mur de Berlin, violente, effrayante, à laquelle il avait assisté. De quoi lui faire poser des questions sur les libertés bafouées dans la plus grande démocratie au monde… La dernière scène est pleine de cet humour doux-amer dont Spielberg est coutumier. Le bon papa américain, qui a sciemment menti à sa famille, s’écroule sur son lit sans demander son reste. Ses enfants, hypnotisés par la télévision, apprendront la vérité officielle par le journal du soir ; les journaux ont fait de Donovan un héros national, oubliant du même coup sa mise au pilori… Jolie manière pour Spielberg de fustiger un certain « conditionnement » médiatique de l’époque, effectué par le pouvoir des images. On avait vu, plus tôt dans le film, combien les enfants de Donovan (tout comme Spielberg qui avait vécu enfant cette époque) pouvaient se laisser manipuler facilement par un « film éducatif » absolument aberrant sur la Guerre Atomique…

 

Au pied du Mur

Autre grand sujet de satisfaction du Pont des Espions : le travail d’orfèvre sur le visuel du film. Cela semble aller tellement de soi avec Spielberg, mais on oublie que les qualités esthétiques du film sont le fruit d’un travail considérable sur la lumière, et d’une contribution artistique pointue. Ne pas oublier non plus le rôle de la bande son et de la musique, nécessaires pour nous glisser dans l’époque maintenant révolue de la Guerre Froide. A tout seigneur tout honneur, il faut saluer le soldat Janusz Kaminski ; le chef opérateur polonais est devenu « l’œil » indispensable de Spielberg depuis deux décennies. Sa patte est toujours identifiable – couleurs désaturées, lumières délibérément sous-exposées comme s’il cherchait à percer les Ténèbres – et toujours néanmoins renouvelée. L’ambiance hivernale, nocturne, qu’il parvient à créer, contribue à l’atmosphère de malaise que dégage le film, y compris dans ses moments calmes. Kaminski se montre aussi à l’aise dans les scènes de prétoire évoquant la patte des grands films américains des années 1970 (on pense au travail de Gordon Willis, ou au Verdict de Sidney Lumet) que dans la partie « espionnage » à Berlin-Est, où la ville allemande semble vidée de ses forces vives, Kaminski privilégiant les couleurs glaciales de circonstance (blanc de la neige, gris du Mur et des bâtiments, noir de la nuit) et ou seule semble jaillir la couleur rouge des drapeaux de l’URSS. Ajoutez à cela une maîtrise du clair-obscur de tout premier ordre pour le grand face-à-face final, tourné sur le véritable « Pont des Espions » de Glienicke, séquence complexe où l’ambiance repose sur le savant jeu de lumières et de ténèbres créées par le chef-opérateur, et vous aurez une idée du rôle essentiel que tient ce dernier dans le langage visuel des films de Spielberg, depuis Schindler. La direction artistique du film est irréprochable, au point qu’il faut moins parler ici de « reconstitution » que de « recréation » historique crédible. On sait à quel point Spielberg tient à ce que ses films historiques soient véridiques, et son équipe artistique a su créer l’ambiance adéquate sans tomber dans les clichés des années 1950-1960. La recréation de Berlin-Est (avec quelques terrifiantes images du Mur et de sa « Zone de Mort ») est ainsi littéralement glaçante.

 

Arrêté en RDA

La contribution sonore est d’une grande discrétion, dominée par l’élégante musique de Thomas Newman. Le digne descendant d’Alfred Newman (l’homme qui créa la fanfare de la 20th Century Fox !), compositeur attitré de Sam Mendes (d’American Beauty à Spectre), fut appelé à la rescousse par Spielberg. Son vieux camarade John Williams dut déclarer forfait, pour la première fois en trente ans (La Couleur Pourpre, composée par Quincy Jones) ; le « King » Williams, 83 ans cette année, a dû lever le pied après avoir connu des ennuis de santé, épuisé par la composition et l’enregistrement du nouveau Star Wars. Qu’on se rassure, le maestro rétabli sera de l’aventure du BFG… En attendant, Newman a joliment assuré l’intérim en signant une jolie partition feutrée, teintée d’ironie et de tension, et débouchant sur une jolie envolée symphonique saluant la victoire en demi-teinte de James B. Donovan.

En conclusion, donc, ce Pont des Espions nous rassure quant à la créativité toujours intacte de Spielberg ; le cinéaste se fait désormais plus sage, moins « flamboyant » et médiatisé qu’avant, mais ce nouvel opus a de quoi largement satisfaire ceux qui apprécient un cinéma intelligent, plus « éthique » que la moyenne. Et qu’on se rassure, il n’a pas étouffé son imagination. On attend pour l’été prochain The BFG, adaptation du Bon Gros Géant de Roald Dahl, qui s’annonce très prometteur, et devrait mêler ses récentes évolutions à son talent de conteur universel.

 

Ludovic Fauchier.

 

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La Fiche technique :

Réalisé par Steven Spielberg ; scénario de Matt Charman et Ethan & Joel Coen ; produit par Steven Spielberg, Mark Platt et Kristie Macosko Krieger (Touchstone Pictures / DreamWorks SKG / Fox 2000 / Reliance Entertainment / Participant Media / Studios Babelsberg / Amblin Entertainment / Marc Platt Productions / TSG Entertainment)

Musique : Thomas Newman ; photo : Janusz Kaminski ; montage : Michael Kahn

Direction artistique : Marco Bittner Rosser et Kim Jennings ; décors : Adam Stockhausen ; costumes : Kasia Walicka-Maimone

Distribution USA : Walt Disney Studios Motion Pictures / Distribution International : 20th Century Fox 

Caméras : Arricam LT et ST, Arriflex 235 et 435

Durée : 2 heures 21

 

Bonus track : ci-dessous, la première bande-annonce de The BFG. Le retour officiel de Spielberg à l’Imaginaire !

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1 commentaire à “Etrangers sur un pont – LE PONT DES ESPIONS”


  1. 0 Xuan 13 déc 2015 à 11:43

    Bonjour Ludovic,

    Merci pour cette passionnante critique du film « Le Pont des espions » ! Elle donne envie de découvrir ce dernier film de Steven SPIELBERG.

    PS : J’ai apprécié le « bonus ».

    Xuan

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