Archives pour avril 2016

En bref… KUNG FU PANDA 3

Image de prévisualisation YouTube

KUNG FU PANDA 3, de Jennifer Yuh Nelson et Alessandro Carloni

Po, le bon gros Panda (la voix de Jack Black), coule de nouveau des jours heureux après avoir appris le secret de ses origines. Mais ces jours de paix ne vont pas durer. Au Royaume des Esprits, le vénérable Maître Oogway (Randall Duk Kim) est vaincu par le Général Kai (J.K. Simmons). Ancien ami d’Oogway, Kai, banni du monde des vivants par ce dernier, a passé cinq siècles à mûrir sa vengeance, et absorbe le Chi, l’énergie psychique et vitale de la géniale tortue, gagnant suffisamment de puissance pour revenir parmi les vivants.

Po se voit confronté de son côté à un nouveau défi : son mentor, Shifu (Dustin Hoffman), décide de prendre sa retraite, et le désigne comme son successeur auprès de ses amis, les Cinq Cyclones. Po est si mauvais professeur que Tigresse (Angelina Jolie), Singe (Jackie Chan), Vipère (Lucy Liu), Mante (Seth Rogen) et Grue (David Cross) finissent couverts de plaies et bosses… Po ne sait pas maîtriser le Chi, condition indispensable pour devenir un vrai maître du kung fu. De retour chez son père adoptif, l’oie Ping (James Hong), Po a la surprise de rencontrer un vieux panda : Li Shan (Bryan Cranston), son vrai père ! L’occasion est trop belle pour Po de se réconcilier avec ce dernier, aussi gaffeur et glouton que lui, mais le temps presse. Kai vainc un à un les maîtres du kung fu, vole leur Chi, en fait des zombies de jade (ou « jombies ») soumis à sa volonté, et se rapproche de la vallée, prêt à vaincre le Guerrier Dragon. Précisément au moment où Po s’en va pour suivre son père dans le village caché des pandas, qui jadis maîtrisèrent les secrets du Chi…

 

Kung Fu Panda 3

Impressions :

On avait un peu perdu de vue Po et ses petits camarades, depuis un Kung Fu Panda 2 de très haute tenue sorti en 2011. Les récents déboires financiers du studio DreamWorks Animation, ayant conduit à une vague massive de licenciements, expliquent probablement la raison du retard à la conception de ce troisième volet, qui n’a pas à rougir de la comparaison avec les deux précédents films. Rien de bien surprenant à cela, puisque c’est pratiquement la même équipe qui reste en poste d’un film à l’autre, suivant l’évolution héroïque du panda glouton. Le production design est toujours sublime (les concepteurs se permettent d’ajouter de petits détails bienvenus, comme la nouvelle tunique de Tigresse, assez sexy ma foi), la qualité de l’animation permet de créer des scènes d’arts martiaux burlesques complètement déchaînées, et l’humour toujours présent. Aucune raison, donc, de bouder son plaisir d’aller voir le film en famille pour voir le plantigrade joufflu faire un nouvel apprentissage sur la voie du Guerrier Dragon… même s’il faut bien reconnaître que la série joue sur des acquis gagnés d’avance, ce troisième opus ne pouvant quand même surpasser les scènes d’action démentielles du film précédent. Kung Fu Panda 3 complète tranquillement la continuité de la série, osant quand même quelques séquences dans le Monde des Esprits joliment barrées. Le reste utilise les recettes sagement éprouvées de la série, reposant sur le potentiel sympathie intact de ses personnages détournant les clichés du film d’arts martiaux. 

Ludovic Fauchier.

 

Image de prévisualisation YouTube

Ci-dessus : Hans Zimmer remanie le fameux « Kung Fu Fighting » emblématique de la série. Et en chinois, s’il vous plaît !

 

La fiche technique :

Réalisé par Jennifer Yuh Nelson et Alessandro Carloni ; scénario de Jonathan Aibel et Glenn Berger ; produit par Melissa Cobb, Jonathan Aibel, Glenn Berger et Jeff Hermann ; producteurs exécutifs : Guillermo Del Toro et Mike Mitchell (DreamWorks Animation / China Film Co. / Oriental DreamWorks)

Musique : Hans Zimmer ; montage : Clare De Chenu

Direction artistique : Max Boas ; décors : Raymond Zibach

Supervision de l’animation : Willy Harber

Distribution : 20th Century Fox

Durée : 1 heure 35

En bref… TRIPLE 9

Image de prévisualisation YouTube

TRIPLE 9, de John Hillcoat

Atlanta, capitale de l’Etat de Géorgie. Dans le quartier des affaires de la ville, un gang de braqueurs lourdement armé et masqué dévalise une banque, pour s’emparer d’un butin particulier : des preuves concernant un mafioso russe emprisonné. Le braquage manque de tourner au désastre quand l’un des assaillants, Gabe Welch (Aaron Paul), s’empare de billets marqués ; cependant, les braqueurs réussissent in extremis à s’échapper. Michael Atwood (Chiwetel Ejiofor) est le cerveau du groupe, chargé de récupérer l’argent promis par leur commanditaire. Les autres hommes, outre Gabe, sont son frère Russell (Norman Reedus), Marcus Belmont (Anthony Mackie) et Franco Rodriguez (Clifton Collins Jr.). Marcus et Franco sont policiers, de la Brigade des Homicides d’Atlanta… Lorsque Michael remet le butin à sa commanditaire et belle-soeur, Irina Vlaslov (Kate Winslet), celle-ci retarde le paiement et lui propose un nouveau coup, encore plus dangereux, pour récupérer des données qui libèreraient son mari, mafieux emprisonné en Sibérie. Michael refuse ; mais quand Russell est enlevé, torturé et rendu mourant à ses complices, il n’a plus le choix.

Au commissariat, Marcus fait équipe avec un nouveau collègue, Chris Allen (Casey Affleck). Respectueux des règles et déterminé, Chris arrête Luis Pinto (Luis Da Silva), un « lieutenant » de la Mara Salvatrucha, organisation criminelle mexicaine aux méthodes ultra-violentes. Chris, au courant du braquage, s’intéresse à l’identité des braqueurs, et, conseillé par son oncle Jeffrey (Woody Harrelson), un ancien du Grand Banditisme, commence à avoir des soupçons sur ce gang si bien organisé. Si Marcus et Chris deviennent amis, le premier doit faire face à un cas de conscience : pour couvrir leur nouveau braquage imminent, les officiers ripoux envisagent de créer un « Triple 9″ – le code d’urgence pour signaler un officier abattu…

 

Triple 9

Impressions :

On commence à connaître l’univers de John Hillcoat. Cet ancien artiste du vidéoclip, australien de naissance, a fourni une filmographie brève mais conséquente. Au vu de ses principaux titres – The Proposition, La Route et Lawless (Des Hommes sans loi) – et des sujets abordés, on voit que le bonhomme n’est pas du genre à brosser le public dans le sens du poil. Ses films baignent dans la culture western, s’articulent autour de thèmes classiques (les liens de la famille, les codes d’honneur « virils ») et montrent la violence pour ce qu’elle est : une chose sale et abjecte. Triple 9, qui s’aventure du côté du polar à la Michael Mann (impossible de ne pas penser à Heat, la référence absolue), ne déroge pas à ces principes de mise en scène qui font du cinéaste australien un héritier lointain d’un Sam Peckinpah. Rien à redire à cela, Triple 9 respecte la filiation et nous offre un polar rentre-dans-le-lard à souhait. Les personnages sont croqués en quelques scènes, carrés, entiers, les conflits gérés sans temps morts.

Le cinéaste transpose à l’écran sans difficultés les aspects les moins glamour de la ville d’Atlanta, et ses quartiers abandonnés à la criminalité galopante. Quand John Hillcoat montre la violence, il ne la glorifie jamais. Les horreurs commises par la mafia russe et la Mara Salvatrucha sont traitées sur le même pied d’égalité, montrées crûment et frontalement au spectateur, tout comme les dégâts collatéraux des braquages de banque (voir ce pauvre vigile qui finit avec un pied en charpie…). Vous êtes prévenus : ce film n’est pas pour les buveurs de lait tiède. Côté casting, rien à redire ; les acteurs se sont impliqués en professionnels dans leurs rôles. Peut-être que certains dilemmes auraient mérité d’être un peu plus fouillés pour que le film devienne un vrai classique. Néanmoins, les comédiens assurent. Mention spéciale aux rôles secondaires de choc : Woody Harrelson, qui ne se débarrasse jamais de son accent sudiste traînant, en vétéran témoin désabusé du chaos ambiant, toujours une bière ou un pétard à la main, et surtout une Kate Winslet qu’on imaginait pas voir en mafieuse russe. L’actrice anglaise a pris un malin plaisir à incarner une garce absolue. Choucroutée, péroxydée, trimballant une garde-robe bling qui la fait ressembler à une voiture volée, elle écrase en quelques répliques cinglantes ses partenaires masculins. Rien que pour la voir déambuler en Reine Rouge au milieu de ce cauchemar urbain, le film vaut le coup d’œil.

Ludovic Fauchier.

 

Image de prévisualisation YouTube

Ci-dessus : rien à voir avec le film, mais ce machinima du jeu vidéo Red Dead Redemption intitulé The Man from Blackwater a été réalisé par John Hillcoat. La preuve par l’image que cet homme-là aime les westerns !

 

La fiche technique :

Réalisé par John Hillcoat ; scénario de Matt Cook ; produit par Marc Butan, Bard Dorros, John Hillcoat, Anthony Katagas, Keith Redmon, Christopher Woodrow, Matt Cook, Meryl Emmerton, Jonathan Pavesi et Adriana Randall (Anonymous Content / MadRiver Pictures / Worldview Entertainment)

Musique : Atticus Ross, Bobby Krlic, Leopold Ross et Claudia Sarne ; photo : Nicolas Karakatsanis ; montage : Dylan Tichenor

Décors : Tim Grimes ; costumes : Margot Wilson

Distribution USA : Open Road Films / Distribution France : Mars Films

Caméras : Arri Alexa XT

Durée : 1 heure 55



Winx club le film |
La vie est un long film tra... |
Cinéma et science-fiction |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Festival 8-9,5-16
| pieces of one piece
| Site déménage