KUNG FU PANDA 3, de Jennifer Yuh Nelson et Alessandro Carloni
Po, le bon gros Panda (la voix de Jack Black), coule de nouveau des jours heureux après avoir appris le secret de ses origines. Mais ces jours de paix ne vont pas durer. Au Royaume des Esprits, le vénérable Maître Oogway (Randall Duk Kim) est vaincu par le Général Kai (J.K. Simmons). Ancien ami d’Oogway, Kai, banni du monde des vivants par ce dernier, a passé cinq siècles à mûrir sa vengeance, et absorbe le Chi, l’énergie psychique et vitale de la géniale tortue, gagnant suffisamment de puissance pour revenir parmi les vivants.
Po se voit confronté de son côté à un nouveau défi : son mentor, Shifu (Dustin Hoffman), décide de prendre sa retraite, et le désigne comme son successeur auprès de ses amis, les Cinq Cyclones. Po est si mauvais professeur que Tigresse (Angelina Jolie), Singe (Jackie Chan), Vipère (Lucy Liu), Mante (Seth Rogen) et Grue (David Cross) finissent couverts de plaies et bosses… Po ne sait pas maîtriser le Chi, condition indispensable pour devenir un vrai maître du kung fu. De retour chez son père adoptif, l’oie Ping (James Hong), Po a la surprise de rencontrer un vieux panda : Li Shan (Bryan Cranston), son vrai père ! L’occasion est trop belle pour Po de se réconcilier avec ce dernier, aussi gaffeur et glouton que lui, mais le temps presse. Kai vainc un à un les maîtres du kung fu, vole leur Chi, en fait des zombies de jade (ou « jombies ») soumis à sa volonté, et se rapproche de la vallée, prêt à vaincre le Guerrier Dragon. Précisément au moment où Po s’en va pour suivre son père dans le village caché des pandas, qui jadis maîtrisèrent les secrets du Chi…
Impressions :
On avait un peu perdu de vue Po et ses petits camarades, depuis un Kung Fu Panda 2 de très haute tenue sorti en 2011. Les récents déboires financiers du studio DreamWorks Animation, ayant conduit à une vague massive de licenciements, expliquent probablement la raison du retard à la conception de ce troisième volet, qui n’a pas à rougir de la comparaison avec les deux précédents films. Rien de bien surprenant à cela, puisque c’est pratiquement la même équipe qui reste en poste d’un film à l’autre, suivant l’évolution héroïque du panda glouton. Le production design est toujours sublime (les concepteurs se permettent d’ajouter de petits détails bienvenus, comme la nouvelle tunique de Tigresse, assez sexy ma foi), la qualité de l’animation permet de créer des scènes d’arts martiaux burlesques complètement déchaînées, et l’humour toujours présent. Aucune raison, donc, de bouder son plaisir d’aller voir le film en famille pour voir le plantigrade joufflu faire un nouvel apprentissage sur la voie du Guerrier Dragon… même s’il faut bien reconnaître que la série joue sur des acquis gagnés d’avance, ce troisième opus ne pouvant quand même surpasser les scènes d’action démentielles du film précédent. Kung Fu Panda 3 complète tranquillement la continuité de la série, osant quand même quelques séquences dans le Monde des Esprits joliment barrées. Le reste utilise les recettes sagement éprouvées de la série, reposant sur le potentiel sympathie intact de ses personnages détournant les clichés du film d’arts martiaux.
Ludovic Fauchier.

Ci-dessus : Hans Zimmer remanie le fameux « Kung Fu Fighting » emblématique de la série. Et en chinois, s’il vous plaît !
La fiche technique :
Réalisé par Jennifer Yuh Nelson et Alessandro Carloni ; scénario de Jonathan Aibel et Glenn Berger ; produit par Melissa Cobb, Jonathan Aibel, Glenn Berger et Jeff Hermann ; producteurs exécutifs : Guillermo Del Toro et Mike Mitchell (DreamWorks Animation / China Film Co. / Oriental DreamWorks)
Musique : Hans Zimmer ; montage : Clare De Chenu
Direction artistique : Max Boas ; décors : Raymond Zibach
Supervision de l’animation : Willy Harber
Distribution : 20th Century Fox
Durée : 1 heure 35